POMPIERS — CUREPIPE: Stand up ceremony pour le D.O. Nicole Charles

Le département des pompiers de Curepipe a vécu un grand moment d’émotion hier, avec la Stand up ceremony dédiée au Divisional Officer (D.O.) Nicole Charles. Ce dernier qui quitte le service après une carrière de 40 ans a été qualifié de modèle de courage et de détermination par le Chief Fire Officer, Louis Pallen.
Comme c’est le cas pour les services de police et de l’armée, une parade d’honneur est organisée pour ceux qui font honneur à la profession de pompier. Selon le Chief Fire Officer, Louis Pallen, « cette parade témoigne de notre reconnaissance envers une personne qui a apporté sa contribution à la profession. Car être pompier demande beaucoup de sacrifices ; c’est une vocation. » Il ajoute que la cérémonie est également une occasion de donner l’exemple aux jeunes. « Quelqu’un qui est arrivé au sommet de sa carrière au terme de nombreux sacrifices doit servir de modèle aux autres. »
Le départ à la retraite du D.O. Nicole Charles a été accueilli avec émotion par ses proches collaborateurs. « Ici, nous travaillons comme une famille », précise Louis Pallen.
Quant au principal concerné, il a raconté avec humour comment il a dû se défaire de sa « coupe Beatles » et de ses « pattes d’éléphant » pour prendre service comme pompier. En quarante ans, le métier a beaucoup évolué, souligne-t-il. « Dans le passé, nous étions surtout sollicités pour circonscrire les incendies dans les champs de cannes. De nos jours, nous sommes présents dans toutes les situations d’urgence : accidents de la route, inondations, cyclones, dans les zones industrielles au contact de produits chimiques… Officiellement, c’est le métier qui comporte le plus de risques après la plongée sous-marine. »
Pour répondre aux nouvelles exigences, les pompiers disposent aujourd’hui d’équipements plus sophistiqués, tels les rescue gears pour les accidents de la route. Mais les équipements ne servent que de support aux opérations. « Souvent, un pompier est appelé à prendre des décisions difficiles. Lorsqu’on se retrouve sur un lieu d’accident devant une personne vous suppliant de la sortir du véhicule accidenté et le risque de compliquer sa situation en faisant une fausse manoeuvre, ce n’est pas toujours évident. »
C’est pour cela dit-il, qu’un pompier doit régulièrement bénéficier de nouvelles formations et être en bonne forme physique. « Il faut aussi être très fort psychologiquement, étant donné la nature de notre travail. Je me souviens par exemple, de ce grave accident survenu le 31 décembre 1986 à Tyack où cinq personnes avaient trouvé la mort. J’ai été bouleversé par l’image d’une maman tenant son enfant dans ses bras et les deux avaient péri dans l’accident. »
Mais Nicole Charles garde également de très bons souvenirs de camaraderie et le sentiment du devoir accompli, au cours de sa carrière aux Government Fire Services.

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