PORT-LOUIS : Les marchands ambulants se tournent vers Fazila Daureeawoo

Après avoir attendu en vain une réponse du ministre Nando Bodha sur leur relocalisation, les marchands ambulants de la capitale espèrent trouver une oreille attentive en Fazila Jeewa-Daureeawoo. Une demande de rencontre sera ainsi formulée au nouveau numéro quatre du gouvernement, également ministre des administrations régionales. Hyder Raman, président de la Street Vendors Association (SVA), souhaite que la ministre fasse le lien avec Nando Bodha concernant le terminal urbain de la gare Victoria.
Avec la nomination d’une nouvelle ministre aux Administrations régionales, les marchands ambulants souhaitent que leur appel soit enfin entendu. On se souvient que la SVA est montée au créneau il y a deux semaines, en raison du « silence » de Nando Bodha sur la construction de la Victoria Urban Terminal et leur relocalisation. Depuis, Hyder Raman dit avoir « officieusement » appris qu’une réunion allait bientôt être organisée, pour faire le point sur la situation. Mais les marchands ambulants ne veulent pas se contenter d’attendre. Ils souhaitent rencontrer la ministre Fazila Jeewa-Daureeawoo pour en discuter.
Hyder Raman dit avoir eu des discussions positives avec le précédent ministre des Administrations régionales, Mahen Jhugroo, mais que malheureusement, les choses n’ont pas évolué aussi vite qu’il ne souhaitait. « Nous espérons que Mme Daureeawoo, en tant que n° 4 du gouvernement, pourra prendre contact avec Nando Bodha et mettre en place un Joint Committee pour discuter de la question. »
C’est dans cette optique que la SVA souhaite demander une rencontre avec la nouvelle ministre. « Nous allons lui envoyer une lettre officielle, exposant notre intérêt pour l’Urban Terminal, ainsi que nos suggestions. Cela fait 30 ans que les marchands ambulants sont dans la rue, nous voulons que notre situation soit régularisée, afin que nous ayons un avenir plus serein. »
Parlant de la situation actuelle, Hyder Raman avance que les acheteurs se font rares. « Depuis qu’il n’y a plus de marchands ambulants dans la rue, le nombre de personnes venant à Port-Louis pour le shopping a diminué. Les marchands ambulants faisaient partie du folklore de la capitale. Ce sont eux qui attiraient la foule dans la capitale. »
Parlant des emplacements à Decaen et la place Immigration, Hyder Raman évoque des craintes au niveau de la sécurité et du sanitaire. « L’espace est restreint, les gens ont des difficultés à circuler. Si un jour il y a un incendie on craint le pire. » Le président de la SVA lance ainsi un appel au ministre Nando Bodha de ne pas tenir les marchands ambulants « en otage ». Il souhaite que ce dernier et sa collègue des Administrations régionales trouvent une entente sur la question. « Je garde espoir que le gouvernement tiendra parole », ajoute-t-il.

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