Rassemblement du GPF devant la MCB – Dr Didier Michel : « Les descendants d’esclaves réclament la réparation financière

La Green Reparations Foundation (GRF) a tenu un rassemblement lundi devant le siège de la Mauritius Commercial Bank (MCB), à Port-Louis, dans le cadre de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, décrétée en 1998 par l’Unesco.

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« Nous avons choisi la MCB, car elle a une part de responsabilité dans les séquelles de l’esclavage, étant donné qu’elle a été créée en 1838 suite au paiement de la compensation britannique aux propriétaires d’esclaves, soit un an avant la libération de Maurice de l’esclavage », a indiqué le secrétaire de la GRF, le Dr Didier Michel.

Il dit également souhaiter une réparation financière pour les descendants d’esclaves. « Réparation ne veut pas dire remettre de l’argent directement aux personnes. Nous avons créé une fondation qui pourra tout canaliser, car nous avons un plan bien établi », dit-il. Dans une déclaration au Mauricien, il a cité l’exemple de l’université de Glasgow, en Écosse, qui a participé au mouvement de réparation pour les descendants d’esclaves, dit-il. « Quand ils ont appris que d’anciens membres étaient impliqués dans la traite négrière, ils sont venus de l’avant avec un programme de bourses d’études pour les étudiants dans les Caraïbes. D’autres institutions en Grande-Bretagne ont participé à ce mouvement. Nous avons demandé à la MCB de suivre ces exemples. »

Le Dr Didier Michel explique que son équipe avait rencontré le personnel de la banque commerciale l’année dernière. « Nous n’avons pas pu avoir rendez-vous avec la direction, qui a préféré nous référer à son équipe de communication. Cette dernière nous a fait comprendre qu’elle n’est pas intéressée à participer à ce mouvement de réparation. » Et de rappeler que la même demande avait été formulée l’an dernier au Mauritius Turf Club lors d’un rassemblement au Champ de Mars. « Mais ce n’est pas une déclaration de guerre ou une politique de vengeance de notre part », lance-t-il.

Selon le secrétaire de la GRF, si la fondation insiste pour une réparation financière, c’est parce que « Maurice a déjà passé l’étape de la réparation morale avec la Commission Justice et Vérité », que « le 1er février et le 2 novembre ont été décrétés fériés » ou encore que « la montagne du Morne fait partie du patrimoine mondial ».

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