(Post-Flash Floods) Entreaide : les Forces Vives Grand Bel Air touchent sept villages

Ils n’ont pas attendu des consignes ou autres décisions des autorités. Une vingtaine de jeunes et moins jeunes des Forces Vives Grand Bel Air, une organisation qui oeuvre depuis un quart de siècle dans le sud de l’île, a immédiatement pris les devants pour venir en aide à plusieurs villages de la région, nommément Mahébourg, Ville-Noire, Rivière-des-Créoles, Saint-Hilaire, Saint-Hubert et Plaine-Magnien, dans le sillage des flash floods qui ont frappé durement les villages du sud et sud-est du pays.

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Alors qu’un groupe de ses bénévoles était à pied d’oeuvre pour aider les habitants à mettre de l’ordre dans leurs maisons et leurs cours, une autre cellule des Forces Vives Grand Bel Air s’activait à approvisionner « des familles entières en nourriture, en vêtements chauds, en couvertures et autres aides ». Ces jeunes ont ainsi sillonné « les quatre coins du pays, d’où des Mauriciens de tout âge et de toutes communautés se sont manifestés et ont immédiatement souhaité nous apporter leur aide ».

Les membres des Forces Vives Grand Bel Air exliquent : « Nous sommes présents dans le sud du pays et répondons aux appels des habitants, que ce soit dans les moments de fête ou de peine. D’ailleurs, depuis l’an dernier, avec le premier confinement et la crise sanitaire causée par la Covid-19, nous avions déjà commencé une nouvelle chaîne de solidarité. » Ces membres expliquent que « di zour o landemin, enn ta fami inn vinn pov ». Ajoutant : « Pena manze pou donn zanfan. Gran dimounn pena personn pou get zot. Dimounn andicape an detress. »

Ces membres de cette organisation expliquent : « Nous ne pouvons rester les bras croisés et indifférents au malheur des uns et des autres. De ce fait, nous avons mis en place un registre d’urgence. Puisque nous travaillons depuis 25 ans dans cette region, où nous organisons des fêtes, entre autres, nous avons aussi identifié une foule de familles qui sont dans le besoin. » A cette liste est venue s’ajouter « de nouveaux pauvres, ceux qui ont tout perdu avec la Covid ».

Si l’an dernier, durant le confinement, les Forces Vives Grand Bel Air fournissaient avec l’aide de bénévoles et de donateurs des “foodpacks”, du materiel scolaire et des vivres à de nombreuses familles de ces six villages, cette année encore,, l’organisation n’a pas dérogé à la règle. « Et alors que nous étions déjà affligés avec le deuxième confinement, et encore une fois des personnes ont perdu leur travail et peinent à joindre les deux bouts, voilà qu’on a eu ces “flash floods” ! »

Désolation, destruction, colère et impuissance : « Face à ces grandes souffrances, nous avons réagi. Nous ne sommes pas de ceux qui attendent que les autres bougent… » Et d’ajouter : « Il est regrettable qu’en 2021, on se retrouve avec des familles de six ou sept personnes qui vivent dans une case en tole dont le toit fuit, où l’eau s’infiltre de partout… Nous soutenons ces familles autant que nous le pouvons. Mais est-ce que les autorités concernées ne voient pas qu’il serait plus décent d’aider ces personnes à avoir une maison en dur, où leurs enfants pourraient grandir en toute sécurité ? »

Cette semaine, dans le sillage des “flash floods” qui ont durement affecté quasiment tous les villages de cette région, les Forces Vives Grand Bel Air, « avec nos sponsors et des bénévoles locaux, qui sont à l’étranger et qu’on remercie d’ailleurs chaleureusement, on soutient des familles de tous ces villages avoisinants en leur offrant des “foodpacks” », entre autres. « On a aussi contribué à préparer l’iftaar (repas de rupture du jeûne musulman) pour plusieurs familles et groupes. De plus, on a des donateurs qui envoient des sous pour qu’on prépare des foodpacks d’une valeur de Rs 300 à Rs 400 pour l’Eid-ul-Fitr. Ce projet est déjà en cours. » Et, concluent nos interlocuteurs, « nous faisons la même chose pour toutes les festivités, pour chaque communauté ». Ajoutant : « Il n’y a pas de barrières entre nous. Ces “flash floods”, cette semaine, et les deux confinements sont venus resserrer nos liens d’humanité. La souffrance n’a pas de couleur ni de race. »

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