Post-Wakashio : marche arrière sur les conditions pour les nouvelles cartes de pêcheurs

Le ministère de la Pêche a revu sa copie concernant les critères à respecter pour l’octroi de 500 nouvelles cartes de pêcheurs. D’abord, celles-ci ne seront pas d’une durée de cinq ans, mais les détenteurs devront présenter un certificat médical et un certificat de bonne vie et mœurs chaque cinq ans. Ensuite, ils seront autorisés à détenir un autre permis lié à l’activité de la pêche.

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Les conditions autour de l’émission de 500 nouvelles cartes de pêcheurs avaient suscité l’indignation. D’abord, celles-ci devaient être d’une durée de cinq ans, bien que renouvelables. Le Komite Konzwin Peser San-Kart Sid-Est et le Syndicat des Pêcheurs avaient ainsi fait valoir qu’un pêcheur avec une carte d’une durée de cinq ans ne pouvait faire de projets à long terme. Par exemple, ils ne pouvaient investir dans l’achat de bateaux sans savoir si leur carte serait ou non renouvelée après cinq ans. Suite à une réunion entre ce collectif et le ministère de la Pêche, le 5 août dernier, il a ainsi été décidé que certains critères contestés seraient revus.

Ainsi, il nous revient que le ministère a décidé de ne pas aller de l’avant avec l’émission des cartes temporaires d’une durée de cinq ans. En revanche, il y aura une réévaluation chaque cinq ans pour que la carte reste active. En outre, les pêcheurs concernés devront produire un certificat médical attestant qu’ils sont en bonne santé et qu’ils peuvent pratiquer cette activité. En sus d’un certificat de moralité.

Ce critère avait également été décrié par le Komite Konzwin Peser San-Kart Sid-Est et le Syndicat des Pêcheurs, qui trouvaient « injuste » de pénaliser quelqu’un pour une faute pour laquelle il a déjà été condamné. Ce qui avait poussé le ministère à apporter un nouvel amendement, limitant les délits au trafic de drogue. Donc, pour obtenir une carte de pêcheur, le demandeur ne doit pas avoir été impliqué dans le trafic de drogue, et au cas où il aurait été reconnu coupable d’un tel délit, il perdra sa carte de pêcheur.

Le ministère est également revenu sur sa décision concernant l’interdiction d’avoir un permis pour une autre activité à tout demandeur de carte de pêcheurs. La plateforme avait, elle, fait remarquer qu’il est logique que les pêcheurs possèdent également un permis de banian, afin de leur permettre de vendre leurs poissons eux-mêmes et d’optimiser leurs revenus. Dans ce contexte, le ministère a accepté que les détenteurs des nouvelles cartes aient aussi un permis pour une autre activité liée à la pêche.

Concernant les critères d’éligibilité, initialement, le ministère avait suggéré que les demandeurs fournissent une lettre d’un pêcheur professionnel, certifiant que ces derniers ont les compétences nécessaires pour la pêche hors lagon. Réalisant après coup qu’une telle démarche n’était pas fiable, il a été décidé que les demandeurs passeraient plutôt un Proficiency Test, dirigé par un pêcheur professionnel de ce secteur, et ce, sous la supervision du ministère de la Pêche. Le Syndicat des Pêcheurs y apportera sa collaboration, ainsi que pour la formation des aspirants-pêcheurs.

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