PRÉSIDENT, VICE-PRÉSIDENT ET PARLEMENTAIRES : Consensus autour des nouveaux salaires

Le Parlement a adopté hier soir deux projets de loi portant d’une part sur le salaire du président et du vice-président – The President’s Emoluments and Pension (Amendment) Bill – et d’autre part sur le salaire des ministres et députés, entre autres – The National Assembly Allowances (Amendment) Bill.
Présentant les textes de loi, le Premier ministre a expliqué que ces augmentations salariales ont été recommandées par le Pay Research Bureau (PRB), lequel tient en compte les réajustements salariaux dans le secteur public. Sir Anerood Jugnauth a observé que les recommandations du PRB, qui prennent effet à partir du 1er janvier, ont été approuvées in toto par le gouvernement. En sus de ces augmentations, la création du National Wage Consultative Council a également été approuvée dans le but de faire des recommandations pour l’introduction d’un salaire national minimum dans le secteur public et privé.
Le chef du gouvernement a expliqué qu’à chaque exercice de révision salariale du PRB, il est de coutume que les allocations destinées aux ministres et autres membres du Parlement soient revues. En ce qui concerne les salaires des parlementaires, a soutenu sir Anerood Jugnauth, la relativité à l’échelle des salaires dans le service public a été maintenue. De la même manière, la parité a été maintenue entre le Premier ministre adjoint, le chef juge, les ministres, le secrétaire du cabinet et le chef de la fonction publique.
Sir Anerood Jugnauth a observé qu’il y a eu « a lot of hue and cry recently in the media » par rapport à la hausse salariale des parlementaires. Le chef du gouvernement devait alors accuser certains au niveau de l’opposition d’avoir « play petty politics », en relevant ensuite les points suivants : « First of all, the different rates of the pay increases have been proposed by the PRB – the increases have not been determined by the government ; Second, the allowance of the Prime minister has been increased by only 2.8 %. In 2013, the allowance of the Prime minister had been increased by 34.3 % ; Third, ministers’allowance has been increased by 4.2 %, compared to 32.4 % in 2013 ; Fourth, MPs allowance has been increased by 8.7 %, compared to 36.8 % in 2013 ; and fifth, the new allowances will not be revised for the next five years. »
Pour le Premier ministre, les salaires des ministres et parlementaires sont « à la traîne » par rapport à ceux des Chief Executives dans le secteur privé. Le seul amendement apporté aux textes de loi d’hier concerne le Whip de l’opposition, qui bénéficiera d’une augmentation mensuelle de Rs 8 000, au lieu de Rs 6 500, recommandées par le rapport PRB. Le Whip de l’opposition acquiert ainsi le même taux d’augmentation que les parlementaires de l’opposition.
Au chapitre des allocations, le Premier ministre a expliqué que ce sont « les mêmes qui étaient en vigueur jusqu’ici ». Les commissaires de l’Assemblée régionale de Rodrigues bénéficieront d’un même taux d’augmentation salariale que les Mauriciens. A également été approuvée la révision des allocations destinées au Lord-Maire, maires, Lord-Maire adjoint, présidents et vice-présidents des Conseils de District, des conseillers de municipalité et des conseillers de villages.
Le Premier ministre a observé que le Parlement « joue un rôle crucial » dans la démocratie. « I am sure everyone here will agree that their duties have, over the years, become more and more complex and demanding », a dit sir Anerood Jugnauth. Ce dernier a également souligné la nécessité d’attirer les professionnels de haut niveau à faire de la politique.
Pour sa part, le leader de l’opposition a déclaré que la réaction de l’opposition par rapport aux augmentations salariales était essentiellement due aux fuites « calculées ou pas dans la presse ». Paul Bérenger a reconnu que les augmentations ont été recommandées par le PRB et ne concernent que les salaires de base. De plus, les augmentations varient entre 3% et 6%, ce qui, selon lui, « est inférieur aux taux proposés au sein de la fonction publique ». La publication des allocations perçues par les ministres a par la suite été demandée par le leader de l’opposition.
Par ailleurs, Xavier-Luc Duval s’est d’un côté réjoui du consensus sur ces deux textes de loi et, de l’autre, que « les augmentations recommandées sont nettement inférieures au taux d’inflation ». Le Premier ministre adjoint a souligné la nécessité pour les ministres et parlementaires de toucher « un salaire décent ». Les deux textes de loi ont été adoptés en troisième lecture.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -