PRESSE ÉTRANGÈRE: Maurice, paradis du business

Pour rétablir la confiance, en ces temps de récession à l’échelle mondiale, il ne suffit pas que d’apaiser l’investisseur local. Il faut projeter la sérénité. C’est ce qu’entendent faire les autorités mauriciennes dans Business in Mauritius, publié ce mois-ci à Londres.
Le Sunday Telegraph, en 50 000 exemplaires distribués du supplément Business in Mauritius, fait rayonner Maurice. C’est Global Investment qui avait la charge de compiler ce rapport et la firme anglaise s’est, dans cet exercice, attaché les services de Me Steven Sengayen, lui-même Mauricien.
Le produit en question s’apparente à une opération de communication élégante. Pas de décryptage de l’économie pour ainsi dire ; il s’agira plus d’établir, ou de rétablir, Maurice comme centre d’investissement privilégié pour l’Afrique, notamment. Global Investment sera parvenu à projeter une image sereine du business à Maurice. Optimisme dérangeant ? Pas de mauvaise langue. Il faudrait noter que si, en effet, les violons ne s’accordent pas sur la question économique à Maurice, la diplomatie commerciale a le devoir d’arrondir les angles. Au Mauricien, Me Sengayen avait d’ailleurs opiné que le rapport devrait « faire du bien au pays », « rassurer les investisseurs, notamment, ceux qui seraient inquiétés par le traité de non double imposition entre Maurice et l’Inde ». Il aurait laissé parler son âme de « patriote ».
Donc, Business in Mauritius, paru le 16 septembre, fait la part belle aux hauts faites de notre histoire économique : d’une mono-industrie agricole vers modèle diversifié. Cette synthèse est proposée par le ministre des Finances et du Développement économique Xavier-Luc Duval et est reprise dans la « Inside Perspective » de Rama Sithanen.
Mais il y est question, surtout, de rassurer autour de notre juridiction favorable à l’investissement étranger. Miro Dvorak, partenaire de Mahons, cabinet sud-africain opérant à Maurice, revient sur les bénéfices économiques liés à notre régime fiscal. « Favourable low tax jurisdiction », peut-on lire. « A Global Business Category 1 Company with tax residency is subject to : a maximum tax rate of 15 %, subject to an automatic deemed credit of 80 %, reducing corporate taxes to an effective maximum rate of 3 % ; no capital gains, dividend and/or inheritance tax ; and no withholding tax on dividends, interest and/or royalties. Mauritius also has the advantage of an established and reputable banking infrastructure… ».
Avant Maurice, le Sunday Telegraph s’était intéressé à neuf juridictions de « prestige », dont les Bahamas, Barbades, Bermudes, Chypre, Guernesey et les îles Caïman.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -