Prison de Petit-Verger : 14 détenus rêvent de devenir entrepreneurs

Albert Car Wash. Tel est le nom choisi par le détenu Albert pour démarrer sa petite entreprise une fois qu’il aurait purgé sa peine à la prison de Petit Verger. Il vient de suivre une formation nommée “My Business programme”. Proposé par SME Mauritius, ce cours est axé sur plusieurs modules, notamment le marketing, la comptabilité, la création d’une Start-Up, la gestion, les ressources humaines et la préparation d’un Business Plan.
« Je pense que ce cours de formation va me permettre de réintégrer la société. Lorsque je vais sortir de la prison, cela va me permettre de gagner ma vie et d’aider ma famille. Je profite de l’occasion de demander à ceux présents de ne pas oublier de faire un tour chez Albert Car Wash en 2022 », a affirmé le détenu Albert.

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Comme lui, ils sont 14 détenus et 2 officiers de la prison de Petit-Verger. Ils ont obtenu, hier, leurs certificats lors d’une cérémonie à la prison de Petit Verger. Cette formation s’ajoute à celles dispensées sur place en matière de boulangerie, d’agriculture, de pâtisserie, entre autres.
Lors de son intervention, le ministre du Développement industriel des Petites et Moyennes entreprises et des Coopératives, Soomilduth Bholah, a souligné que la vie ne s’arrête pas aux barreaux.

« Après s’être repenti, tout le monde mérite une deuxième chance dans la vie. Pour cela il faut songer à la réintégration dans la société. Vous pouvez prendre votre destin en main en vue d’un nouveau départ car il n’est jamais trop tard », a-t-il déclaré. Et de souligner qu’au lieu de devenir demandeur d’emploi, les détenus peuvent se présenter en créateurs d’emplois.

Le gouvernement et les banques, dit-il, ont mis en place différents plans d’aide à l’intention des entrepreneurs potentiels. « Il suffit d’avoir la volonté, l’ambition et la persévérance pour transformer vos idées en réalité, car le gouvernement ambitionne de faire de l’entrepreneuriat l’épine dorsale de notre économie », a souligné le ministre Bholah. L’idée consiste à créer une nouvelle génération d’entrepreneurs, les détenus pouvant apporter leur pierre à l’ édifice.

Pour Rabin Rampersad, Chief Executive Officer (CEO), la réinsertion des détenus dans la société s’inscrit dans la logique des droits humains. Des cours ont été dispensés à ces détenus pour qu’ils puissent devenir indépendants sur le plan économique, a-t-il ajouté.

Pour la Parliamentary Private Secretary (PPS), Dorine Chukowry, chaque personne ayant déjà purgé sa peine en prison doit avoir une deuxième chance pour refaire sa vie. Il ne faut pas stigmatiser les gens qui ont déjà payé le prix de leurs actes, souligne-t-elle. Elle devait insister sur le fait que la société doit changer son regard sur les détenus qui ont déjà purgé leurs peines en prison et qui veulent reconstruire leur vie professionnelle et familiale.

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