PROCÈS—ACCIDENT DE SORÈZE DE 2009: L’affaire renvoyée au 30 juin

Hier a été appelé le procès que le ministère public intente à la compagnie sucrière Constance La Gaieté, dont un fourgon est à l’origine d’un accident de la route ayant fait quatre morts en septembre 2009. L’accusée est traduite en cour pour avoir commis le délit, selon la poursuite, d’homicide involontaire par imprudence.
Le procès est présidé par la magistrate Kesnaytee Bissoonauth, siégeant en cour criminelle intermédiaire, alors que la défense est assurée par Me Maxime Sauzier SC. Celui-ci a fait remarquer, à l’appel du procès hier matin, que la défense n’a pas reçu toutes les pièces que doit comporter le dossier à charge. Me Tajoodeen, l’avocat de la poursuite, a promis que le nécessaire serait fait. La magistrate a fixé la prochaine audience au 30 juin.
Pour rappel, cet accident avait laissé un lourd bilan : quatre personnes avaient trouvé la mort et 44 autres durent se rendre à l’hôpital où des soins leur furent prodigués.
Il était environ 6 h 55 ce matin du 8 septembre 2009 lorsque le camion de Constance, qui tirait deux remorques remplies de sucre, est entré en collision avec un autobus de la Corporation Nationale de Transport (CNT). Cet autobus avait quitté Henrietta à 6 h 10 (Route N° 141) et se rendait, tout comme l’autre poids lourds, à Port-Louis. Tous deux n’ont pu éviter l’impact qui a eu lieu à la sortie du virage de Sorèze. Les quatre victimes étaient Jonathan Fidèle, 18 ans, qui vivait à Camp-Mapou, Henrietta ; Khudun Mohun, 28 ans, de Laxi Lane, Glen-Park ; Jugmohun Beeharry, 51 ans, de Madun Lane, Henrietta ; et Rajkurrunsing Ramtohul, 61 ans, de la Route Thompson, Vacoas. Tous les quatre avaient pris place dans l’autobus.
Le lieu de l’accident était très triste à voir. D’un côté, il y avait ce qui est resté de l’autobus, c’est-à-dire un amas de ferraille, tandis que de l’autre du sucre était répandu sur toute la chaussée. Il y en avait une trentaine de tonnes au total dans les remorques et dans le caisson du camion.
L’enquête policière, qui était placée sous la responsabilité de l’ancien assistant commissaire de police Pritam Juwaheer a permis d’entendre un certain nombre de témoins, tous des usagers de la route. Certains ont assuré avoir vu le camion percuter l’autobus à l’arrière. D’ailleurs, le chauffeur de l’autobus a indiqué à des journalistes qui avaient pu l’interroger alors qu’il était hospitalisé, qu’il ne roulait pas vite. « Mo pa ti pe roul vit. Enn sel kout mo fin senti ki sa kamyon ki tipe roul deryer mwa inn vinn tap ar mo bis. Monn sey kontrol bis la, me li ti pe kontinie derape. Apre li finn devire », a-t-il notamment laissé entendre.
Le procès doit permettre de situer les responsabilités dans cet accident.

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