Promotion des « Cadet officers » : « Manque de rigueur et de transparence » déploré concernant l’exercice de 2015

Un groupe de policiers, parmi certains ayant déjà bénéficié de la formation appelée « cadet officers », et d’autres qui aspirent à emprunter cette voie pour faire carrière dans la police, se disent « découragés et déçus ». Raison invoquée : « l’exercice de « cadet officers » qui s’est déroulé, cette année, a été entaché de sérieux manquements. » Ils reprochent, notamment, à leur hiérarchie le fait qu’un « élément qui n’est pas « psychologically fit » ait été sélectionné pour bénéficier de cette formation. » Ces policiers disent regretter que « l’exercice de 2015 ait été mal géré ; ce qui va jeter le discrédit sur l’ensemble de ceux qui sont déjà des « cadet officers »…» Par ailleurs, des sources proches des Casernes Centrales confirment « qu’il y a, effectivement, eu un petit problème, cette année. Mais « remedial action is being taken » et ce sont les meilleurs candidats qui vont bénéficier de la formation. »
Parmi les formations dont disposent les éléments de la force policière afin de grimper les échelons de la hiérarchie, il y a l’exercice de « cadet officers ». Il s’agit là d’une formation intensive, où l’accent est mis sur la gestion des pressions ; les capacités à réagir dans des situations stratégiques, entre autres. À ce jour, deux pays amis proposent ces formations aux Mauriciens : l’Inde et la France. « Au niveau de l’Inde, c’est une formation où l’accent est surtout mis sur le côté militaire. Pour ce qui est de la France, nos collègues suivent une formation auprès du GIPM, entre autres », indique au Mauricien un groupe de policiers. La formation indienne est destinée aux policiers n’ayant pas atteint leurs 26 ans et s’étale sur un an et demi. Celle de la France est ouverte aux moins de 30 ans et dure deux années.
Cette année, « une quinzaine d’officiers se sont inscrits pour la formation indienne, qui est disponible », explique ce groupe de policiers. Mais « le recrutement et la sélection ne se sont pas déroulés comme il le faut », soutiennent-ils. En effet, selon nos interlocuteurs, dont certains parmi ont bénéficié d’une formation de « cadet officers » et qui attendent leur promotion, « nous avons appris que des deux qui ont été sélectionnés pour aller en Inde, le second sur la liste n’est pas « psychologically fit »… Alors, comment est-ce qu’un élément qui ne répond pas aux critères de sélection a-t-il pu arriver jusqu’à faire accepter sa candidature et, mieux encore, être sélectionné sur 15 candidats ? ! » Ces policiers déplorent « un manque de transparence et de rigueur dans l’exercice de 2015. Nous regrettons qu’un élément qui ne répond pas aux critères de sélection ait pu arriver aussi loin… Cela jette un énorme discrédit sur l’ensemble des « cadet officers ». » Car, ajoutent-ils, « si un élément de la police qui n’est pas « psychologically fit » ait pu arriver jusqu’à être sélectionné, l’opinion générale sera que « n’importe quel élément, qu’il soit capable ou pas, peut devenir « cadet officer »… Les gens penseront que c’est par « backing » ou d’autres moyens que nous avons bénéficié de cette formation et que, peut-être, nous n’avons pas les qualifications requises… »
Dans le même souffle, ce groupe de policiers pointe aussi du doigt « un haut gradé de la SMF, qui est très décrié et dont le rôle dans la sélection de ce candidat jette un sérieux doute sur tout l’exercice… » De sources proches des Casernes Centrales, si l’information est « confirmée qu’il y a eu un petit problème, cette année », sur ce dossier, il nous revient, de même que « remedial action is being taken. » En effet, poursuivent ces sources, « cet élément qui ne méritait pas sa sélection a été disqualifié et c’est le « next best in line » qui désormais ira suivre cette formation, avec celui qui est arrivé premier et sur qui il ne pèse aucun doute en termes de capacités. » En revanche, ces sources proches des Casernes Centrales ne peuvent avancer quand ces deux éléments partiront pour leur formation en Inde.
Par ailleurs, il nous revient que le candidat déchu aurait « sollicité les services d’un homme de loi, parce qu’il sent que ses droits ont été bafoués dans cette affaire. » Sur ce point, aussi, des sources proches des Casernes Centrales « confirment » et disent « devoir attendre les procédures légales en cours. »

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