Quarantaine – Salaires réduits pour des employés : La FTU invite le Premier ministre à réagir

– Atma Shanto : « On prive les petits travailleurs alors que des patrons touchent des milliards sous la MIC »

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Mauvaise surprise pour des employés du privé, contraints de s’absenter du travail parce qu’ils étaient en quarantaine ou en traitement contre le Covid-19. Cette période a été déduite de leurs salaires. Ce que dénonce la Fédération des travailleurs unis (FTU) dans une lettre adressée au Premier ministre, Pravind Jugnauth. D’autres ont vu les Sick Leaves et Local Leaves déduits pour la période de quarantaine. Ce que le syndicat considère comme une violation de leurs droits.

Les travailleurs ne peuvent payer pour les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. C’est ce que soutient Atma Shanto, président de la FTU, qui dénonce des abus dans le secteur privé. « Le paiement d’un salaire est garanti par la loi du travail. Si l’employé doit s’absenter parce qu’il a été placé en quarantaine, ce n’est pas de sa faute. Il ne peut payer le prix des mesures sanitaires imposées par les autorités. Priver un employé de son salaire parce qu’il a été en quarantaine ou en centre de traitement relève d’un abus de ses droits», martèle-t-il.

Cette situation, ajoute Atma Shanto, vient du fait que le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, a laissé la gestion du Covid-19 au sein des entreprises entre les mains des Health and Safety Managers. « Cela a donné lieu à un abus de la part de Business Mauritius et de l’AHRIM. J’appelle le Premier ministre à réagir face à cette situation. Même pendant le confinement, les employés ont perçu leurs salaires, sous le Wage Assistance Scheme. Pourquoi doivent-ils en être privés quand ils sont en quarantaine ou en traitement ? »

Le syndicaliste déplore le fait que les petits travailleurs doivent faire les frais de la pandémie alors que les patrons bénéficient, eux, du soutien du gouvernement. Dans sa lettre au Premier ministre, Atma Shanto avance : « Private sector bosses are favoured through public funds as several billions of rupees were initiated by Mauritius Investment Corporation Ltd. This initiative has been done in complete darkness which is unacceptable. » Ce dernier dénonce également le fait que certains employeurs déduisent la période de traitement ou de quarantaine des “local leaves” et “sick leaves” des employés.

Par ailleurs, Atma Shanto attire l’attention sur les risques encourus par les employés de l’hôtellerie, concernant les centres sanitaires. « Certains hôtels sont utilisés comme centres de traitement et les employés sont aussi sur place. Les valets des chambres, par exemple, sont très exposés, étant donné qu’ils doivent tout de suite aller nettoyer les chambres après le départ des patients. » Il se dit également concerné par le fait que les employés d’hôtel seront les premiers exposés à la réouverture complète des frontières.

Malheureusement, regrette-t-il, ceux-ci ne sont pas considérés comme des “frontliners”. Atma Shanto invite le Premier ministre à réagir à la situation de ces employés, lui qui parlé souvent de la politique « put people first ».

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