QUATRE-BORNES — Newton House: Le « laxisme » des officiers déploré

Au cours d’une réunion du conseil municipal de Quatre-Bornes lundi, les conseillers ont été unanimes à déplorer ce qu’ils ont considéré comme le « laxisme » des officiers par rapport à leurs tentatives infructueuses jusqu’ici à recouvrer les loyers impayés des locataires de la Newton House, une propriété résidentielle à l’angle de la route St-Jean et l’avenue Sir William Newton en plein centre-ville appartenant à la municipalité de Quatre-Bornes. Les conseillers ahuris ont appris lors d’une précédente réunion qu’il y a une dette de loyers de Rs 766 540.
Dans son intervention sur la question des loyers impayés, le conseiller Dhiren Gungabissoon de la municipalité de Quatre-Bornes a informé lundi le conseil qu’il a appris que les officiers municipaux ont découvert quelque chose de louche (« fishy ») lors de leur récente descente des lieux à la Newton House. « Il y aurait au moins un cas où un locataire a enfoncé un mur mitoyen entre deux appartements pour occuper l’autre appartement et que ce locataire leur a refusé l’accès à son appartement. Cependant, ces officiers n’ont pas recherché l’aide de la police ! » a-t-il raconté. Ce qui n’a pas manqué d’indigner les autres conseillers.
Arianne Oxenham, la maire de Quatre-Bornes, a alors fait observer que ces officiers auraient bien pu prendre une photo. « Finn aste mem kamera pou zot ! » a ironiquement lancé un autre conseiller. Le conseiller Suren Appadu s’est pour sa part indigné que cette question de loyers impayés soit au centre des préoccupations de conseillers depuis six ans. « Il y a même des cas où des appartements ont été sous-loués, sans que cela émeuve les responsables de l’administration municipale », s’est-il écrié. « If we meant business, action should have been taken long ago ! Mardaye ! » s’est-t-il exclamé.
Le conseiller Reshad Lotun s’est de son côté étonné que le comité mis en place pour examiner cette question de loyers impayés ne se soit pas jusqu’ici réuni. « It’s disgusting ! On enfonce les murs et les officiers ne font rien ! » a lancé Suren Appadu qui n’a pas décoléré. Devant l’indignation unanime des conseillers, Arianne Oxenham a annoncé une descente des lieux à la Newton House en compagnie de la police. « Cela va se faire cette semaine même ! » a promis la maire de la ville des Fleurs.
Au cours d’une récente réunion du conseil, un document remis aux conseillers a révélé qu’une quinzaine de locataires de la Newton House doivent collectivement une somme de Rs 766 540, représentant des loyers impayés. Ces loyers mensuels sont compris entre Rs 440 à Rs 5 500. Le plus mauvais payeur ont une ardoise de Rs 328 350 à la municipalité. Huit de ces cas ont été référés à l’avoué de la municipalité.
Dans un cas, le locataire est mort et l’appartement est occupé par ses héritiers. Dans un autre, le locataire est à l’étranger et les efforts de l’avoué pour entrer en contact avec lui ont été jusqu’ici vains. Un autre locataire a déjà quitté les lieux, mais a laissé une dette de Rs 30 000 au conseil. Si certains ont fait montre de bonne volonté et choisi de chercher un arrangement à l’amiable avec le conseil, d’autres sont restés obstinément sourds aux sollicitations des responsables de la municipalité.
Par ailleurs, lors de cette séance deux motions ont été adoptées. La première, du conseiller Suren Appadu, réclame, que dans le cadre de l’installation du réseau du tout-à-l’égout à travers Quatre-Bornes, les infrastructures de la ville (rues, drains, impasses, etc…) soient restaurées dans leur état premier. « Dans certains quartiers, la pose des conduits est terminée, mais les rues et les impasses ne sont pas réasphaltées, les drains ne sont pas réparés, ce qui incommode énormément les citadins », explique l’auteur de la motion.
La deuxième motion, inscrit au nom du conseiller Dhiren Gungabissoon, demande l’installation de caméras de surveillance (télévision en circuit fermé) au Navin Soonarane Municipal Gymnasium à Ébène. « Il y a des abus ainsi qu’une mauvaise utilisation des facilités de ce gymnase par certains ! » a argué le conseiller.

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