Quelque part dans le nord : Divertissements masqués pour des Mauriciens au profil « respectable »

L’hiver sera chaud dans le Nord de l’île. Il ne s’agit pas de prévisions météorologiques. Mais de divertissements masqués enrobés de mystère et de sensualité que propose ouvertement un club à des Mauriciens au profil «respectable» en quête d’originalité. Malgré des confidences qui circulent depuis plusieurs années déjà sur les rendez-vous coquins dans cette partie du pays, le concepteur de ces activités dit ne pas faire dans le libertinage. Ce dernier, un Français installé à Maurice depuis une douzaine d’années, se fait appeler Janus. Des 300 membres de son club — enregistré —, dit-il, la majorité sont des Mauriciens. Les couples et les femmes sont privilégiés.

- Publicité -

Une brise coquine souffle actuellement sur le réseau social le plus consulté à Maurice et ailleurs. Une annonce payante s’affiche sur la page du réseau et celle-ci est on ne peut plus… directe. Sous l’intitulé d’un des ouvrages les plus connus d’Émile Zola, un appel est lancé en direction des messieurs disposant des qualités spécifiques : « Séduisant, doux, respectueux » et doivent être « délicatement parfumés. » Il s’agit d’un club à la recherche de candidats disposés à prendre place sur un canapé «free hugs» — entendez par là des câlins gratuits — afin de faire le bonheur des dames lors d’une soirée thématique programmé pour le 24 prochain. Et à ces dames, il leur est promis qu’elles pourront choisir « parmi les volontaires celui ou ceux qui exauceront leurs vœux. » Où ? Quelque part dans le Nord. Le lieu n’est pas indiqué dans l’annonce. Celle-ci réserve sa part de mystère. C’est le but recherché par le club qui se définit aussi comme un «Cercle» sélect. En effet, celui-ci procède par sélection pour admettre ses membres et participants ponctuels à ses soirées thématiques non sans équivoques.

Vin, chocolat, thé et…

Présent sur les réseaux sociaux, le club, nous assure un de ses fondateurs, qui se fait appeler Janus et qui insiste à préserver son identité civile, est dûment enregistré auprès des autorités mauriciennes. Et propose, dit-il, de divertir des expatriés et Mauriciens « autrement que par ce qui se fait partout depuis des années. » Par « autrement », ce dernier explique que le club organise des divertissements genre ateliers toujours thématiques comme ceux précédemment sur l’œnologie, le chocolat ou encore l’art de la dégustation du thé. Et tout ce programme avec en toile de fond « des rencontres, des discussions dans une atmosphère plus festive, une ambiance dansante. » Mais encore… des soirées où la femme est dominatrice. Et l’élégance, le glamour et l’esthétisme sont de mise.

Mais au vu du concept, et sans détour, au lieu d’une brise coquine, ne serait-ce pas plutôt un vent libertin qui soufflerait sur ce club ? Si le fondateur du cercle masqué s’empresse de dire que celui-ci « respecte la législation locale et n’est pas un club libertin ni échangiste et n’organise pas de rencontres à caractère sexuel », il laisse aussi comprendre que dans son club, liberté rime avec affinités et discrétion. Sur sa page en ligne, le club insiste sur la confidentialité. Et se décrit comme un « cercle de rencontres festives confidentielles réservées aux membres sélectionnés. » Quoi qu’il en soit, des photos prises dans le cadre des activités du club et visibles sur sa page en ligne font plutôt état de soirées coquines vouées au culte du corps !

On laisse tomber le masque quand…

Aux dires de Janus, le club compterait quelque 300 membres avec accompagnants enregistrés. Un tiers serait des expatriés et le reste des Mauriciens, dont la moyenne d’âge serait 35 ans. « Ce sont des professionnels qui occupent des postes importants qui ont voyagé, qui connaissent ce genre de concept et qui s’ennuient dans des soirées classiques », dit-il.

Pour devenir membres du club, les candidats ont répondu à une liste de questions. Janus serait le seul à avoir accès aux réponses et détails des inscrits. « C’est ma mission, personne d’autre n’a accès aux candidatures. Si à la lecture des réponses je vois que le candidat est le genre de personne que j’inviterais chez moi pour discuter, c’est qu’il a déjà fait la moitié du chemin pour devenir membre du club. L’autre moitié, c’est ce qui convient pour doser les différents profils pour créer l’alchimie recherchée, et c’est le but que nous nous donnons pour que nos événements soient divertissants et enrichissants », ajoute ce dernier.

Les inscriptions validées, les membres peuvent opter pour la catégorie souhaitée au tarif varié allant de Rs 3 500 à Rs 7 500. Une précision toutefois, les couples (officiels et officieux) et les femmes sont privilégiés. Les membres du club ne connaissent jamais le lieu des activités à l’avance. Ils sont prévenus à la dernière minute. Les soirées se tiennent habituellement dans des villas, restaurants, ruines historiques, voire sur des plages loin de tout regard indiscret.

D’ailleurs, le port du masque (pas sanitaire ici) pendant la soirée, est une des conditions que tout membre doit respecter. L’anonymat même entre membres serait de rigueur. Cependant, Janus explique qu’il arrive que certains fassent le choix de laisser tomber le masque…

 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -