RAPPORT – OMBUDSPERSON FOR CHILDREN : Les droits des enfants non-respectés préoccupent

– Le document de plus de 450 pages aborde la difficile situation à Cité-Anoska et celle des enfants aux besoins spéciaux, entre autres

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Malgré les différentes conventions dont Maurice est signataire, les droits des enfants à Maurice sont toujours peu respectés. Le rapport 2020/2021 de l’Ombudsperson for Children (OC), soumis mercredi, révèle la dure réalité des enfants mauriciens. Ce document de plus de 450 pages comporte plusieurs parties allant de Cité-Anoska jusqu’aux enfants aux besoins spéciaux. Le rapport fait plusieurs recommandations, dont un contrôle strict des activités sur Internet.

Le viol et le meurtre de la petite Eleana Gentil, âgée de trois ans et ex-résidente de Cité-Anoska, ont poussé l’OC à enquêter sur la situation dans cette localité. Dans le rapport, des habitants évoquent la cité et son évolution. D’ailleurs, une étude d’Eric Mangar, fondateur du Mouvement pour l’Autosuffisance Alimentaire, est citée dans le rapport. Cette enquête – menée par l’OC de juin 2020 à août 2021, et dont le but consiste à faire des recommandations pour améliorer la qualité de vie des habitants de Cité-Anoska – révèle que cet endroit n’est plus une communauté de 77 familles et 363 habitants ; le nombre de familles est passé à 163 pour 558 membres. Celles-ci vivant dans des superficies très restreintes, l’enquête conclut à une promiscuité accrue. Des enfants sont victimes de problèmes de drogue et d’alcool. Au vu de l’exiguïté de leur demeure, ils ne disposent pas de suffisamment d’espace pour apprendre. De plus, de nombreux parents ne sont pas en mesure de venir en aide aux enfants dans le cadre de leur scolarité.

Le rapport indique que trois générations vivent sous le même toit rendant ainsi la situation de vie plus complexe. Dans ses recommandations, l’OC estime que si les enfants et leurs parents explorent leur riche passé, où il faisait bon vivre, ils auraient compris leur origine et renforceraient ainsi leurs liens pour un meilleur avenir.

Qui plus est, l’abus sexuel en ligne et l’exploitation sexuelle des enfants sont aussi mentionnés dans le rapport. Faisant état de ce qui s’est produit à Maurice durant la période du confinement à cause du Covid-19, des recommandations ont été émises pour que les enfants soient protégés sur la toile. Ainsi, le rapport préconise que l’on emploie divers moyens sur le plan national pour empêcher un cas d’abus sexuel en ligne. L’impact du confinement sur les enfants aux besoins spéciaux est aussi considéré dans le rapport. L’OC recommande la préparation des parents, des soignants et des écoles en besoins éducatifs spéciaux pour qu’ils puissent dispenser l’éducation en ligne par temps de confinement éventuel. L’OC prône également que les éducateurs soient formés et soutenus pour qu’ils puissent pourvoir ce type d’éducation à leurs élèves.

En un an, l’OC a reçu 468 plaintes. Dans le rapport, 80% de ces cas, soit 374, ont été résolus. 56 cas sont toujours en attente d’un rapport et 38 demeurent en voie d’une solution. Sur les 468 plaintes, 106 se rapportent aux conflits familiaux ; 60 cas à la punition corporelle alors que 93 cas concernent le harcèlement sexuel.

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