RÉCIFS ARTIFICIELS À FLIC-EN-FLAC : Le Tian Xiang coulé afin de créer un nouvel habitat marin

Le Tian Xiang a rejoint, mardi dernier, les profondeurs marines au large de Flic-en-Flac. Mesurant 44 mètres, cet ancien bateau de pêche a plongé à 35 mètres de profondeur dans le but de créer un récif artificiel pour abriter des poissons, coraux et végétaux.
Le Tian Xiang est le 16e bateau de pêche coulé par la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS). Des vieux navires ont ainsi connu une seconde vie en devenant des refuges pour les poissons et la flore aquatique. « La MMCS a choisi de faire couler le bateau près de la côte Est de l’île car c’est plus près du port et cela nous facilite la tâche, surtout en termes de coût à cause des aménagements nécessaires », explique Olivier Tyack, président de la MMCS, qui indique que la MMCS a bénéficié de l’aide d’Ireland Blyth qui a mis à sa disposition un de ses bateaux de pêche qui n’était plus opérationnel.: « Nous avons reçu, cette fois-ci, l’aide d’une firme privée qui nous a offert un bateau. Dans le passé, nous avons bénéficié également de l’aide du Port qui a mis à notre disposition des bateaux de pêche qui n’étaient plus en état d’opérer. S’il faillait acheter des bateaux, nous n’aurions pu concrétiser ces projets. Nous n’avons eu qu’à prendre uniquement les frais administratifs à notre charge. Ce dernier projet nous a coûté environ Rs 200,000. »
Trois étapes principales doivent être suivies scrupuleusement pour mener à bien cette opération: la préparation, la sécurisation et le sabordage en lui-même. Tout d’abord, il convient de trouver un lieu pour couler l’embarcation. La préparation du bateau peut ensuite commencer. Après l’avoir débarrassé des équipements susceptibles de se détacher, le nettoyage et la décontamination ont lieu. Toutes les traces d’hydrocarbure de peinture, de plomb de gaz et des produits liquides potentiellement toxiques doivent disparaître. Ces produits ne doivent, en aucun cas, polluer le fond des mers ainsi que la faune et la flore aquatiques. La coque du navire est ensuite découpée afin de créer des abris pour la faune et la flore marines.
Une fois sur son lieu d’immersion, les panneaux du bateau ont été ouverts pour laisser entrer l’eau. Au bout de quelque temps, la nature aura repris ses droits et l’ancien navire sera envahi de coquillages, d’algues et de plantes sous-marines. De nombreux poissons viendront s’y nicher pour se reproduire, se reposer ou tout simplement passer un moment. Une deuxième vie sera donc donnée au bâtiment, qui deviendra ainsi partie intégrante du monde sous-marin. « Il faut compter trois mois pour que les algues poussent. Des poissons herbivores s’en nourriront et le navire commencera à arbitrer son oasis de vie », explique Olivier Tyack.
Pour rappel, l’ong MMCS a commencé à créer des récifs artificiels en 1980, principalement au large de la côte Ouest. Parmi les 16 épaves plongées, Water Lily a été le premier navire à être coulé par la MMCS au large de Trou-aux-Biches. D’une profondeur de 24m, ce récif artificiel est aujourd’hui très riche en poissons et en végétaux. Le Hoi Siong VI a, quant à lui, été coulé le 11 février 2003 sur un fond de 20m de profondeur au large du Morne.

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