Le cas du licenciement des travailleurs de la Building and Civil Engineering Co Ltd était mardi à l’ordre du jour du Redundancy Board (RB), présidé par Rashid Hossen. À l’appel de l’affaire, les représentants de la compagnie ont fait connaître leur intention de revenir à la charge avec un panel d’avocats pour défendre leur cas. L’affaire a été fixée au 16 septembre. Quelque 50 des 248 licenciés étaient présents étaient présents dans les locaux du Redundancy Board, tandis que d’autres devaient s’y rendre hier.
Les employés limogés, et qui disent se sentir lésés dans leurs droits, ont d’abord demandé au RB de sanctionner la compagnie pour avoir violé l’article 72 (1), (IA) et (5) de la Workers’ Rights Act. Ayant été licenciés pour des raisons économiques, ils réclament en effet de leur ex-employeur des « severance allowance at the rate of speficied in Section 70 (i) of the Workers Rights Act ». À savoir l’équivalent de trois mois de salaire par année de service, au lieu d’un seul.
Un certain nombre d’employés comptant une trentaine d’années de service – et ayant exercé comme maçon, superviseur, tourneur, attendant, chauffeurs, multi-skill worker, laboureur, etc. – ne se sont ainsi vus accorder qu’un mois de salaire au moment de leur licenciement. Mécontents de cette situation, ils réclament que leurs années de service soient comptabilisées afin d’avoir droit à des indemnités de licenciement « raisonnables » pour des raisons économiques.
Un certain nombre de laboureurs, qui étaient employés depuis 1990, percevait un salaire de Rs 14 802 au moment de leur licenciement. Dans leurs demandes déposées devant le RB, ils disent avoir été informés le 19 juillet dernier, par le biais d’une lettre, que leur emploi prendrait fin le 22 août suivant pour des raisons financières, ses auteurs ajoutant qu’ils toucheraient leur salaire le même jour. Ces employés insistent sur le fait qu’ils n’ont jamais été notifiés préalablement que leur emploi prendrait fin, ajoutant qu’aucune négociation dans le cadre de ce licenciement n’a eu lieu.
Dans une lettre adressée au RB, Me Shakeel Mohamed soutient que ses services ont été retenus par des ex-employés de BCE. Ce développement est ainsi intervenu après que la Cour suprême ait donné son aval « to grant the applicants leave to initiate legal proceedings against Building and Civil Engineering Co Ltd (in Provisional liquidation) before the Redundancy Board of Mauritius ». À noter que l’avocat des employés n’était pas présent à la séance d’hier, car étant actuellement à l’étranger. Il s’était par conséquent fait remplacer par un confrère.
Au moment de leur licenciement, un certain nombre d’employés de BCE, âgés de 55 ans, avait opté pour la retraite. Environ 300 des 508 travailleurs étrangers ont par ailleurs réussi à trouver du travail dans une autre entreprise de construction à la suite d’une Job Fair. La BCE Co Ltd a été placée en liquidation depuis le 15 juillet dernier.

