(SIM Cards) L’ICTA confirme : pas de désactivation jusqu’à la décision de la Cour

L’Information and Communication Technologies Authority of Mauritius (ICTA) confirme officiellement qu’il n’y aura pas de désactivation des cartes SIM, comme elle l’envisageait à l’échéance du 30 avril faute de réenregistrement. C’est ce qui découle d’un communiqué émis en début de soirée hier.

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« L’ICTA a pris connaissance de l’ordre de la Cour suprême dans l’affaire Rangasamy v/s The State of Mauritius & Anor i.p.o Information and Communication Technologies Authority & Ors de maintenir le statu quo jusqu’au 13 mai 2024, date à laquelle l’affaire a été fixée pour être entendue sur le fond », note le communiqué, qui ajoute : « En conséquence, l’exercice de réenregistrement des cartes SIM se poursuit normalement chez les opérateurs de téléphonie mobile, à savoir Mauritius Telecom (My.t), Emtel et MTML (Chili). Il n’y aura pas de désactivation des cartes SIM jusqu’à ce que la Cour suprême ait déterminé l’affaire. »

La décision de l’ICTA vient mettre un terme à un flou ayant prévalu au cours de la semaine écoulée, avec les interprétations variant quant au statu quo annoncé par la cheffe juge, Rehana Mungly-Gulbul. Tout au long de la semaine, des questions se posaient au sujet l’exercice de réenregistrement, perché entre des arguments de gel et un ralentissement au niveau des compagnies de téléphonie.

« I hereby order for the status quo to be maintained on this matter. » Cette déclaration de la cheffe juge dans le cadre de la contestation du réenregistrement des cartes SIM avait suscité des interprétations diverses. Si du côté des contestataires cette décision représente un gel de l’opération au moins jusqu’au 13 mai – date à laquelle l’affaire sera appelée –, du côté des compagnies de téléphonie, l’exercice se poursuivait à une allure moins soutenue, en attendant des directives de l’ICTA.

Or, des tentatives en vue d’obtenir des éclaircissements de ladite autorité s’étaient révélées vaines jusqu’à la fin de la journée d’hier. En début de semaine était annoncée la diffusion d’un communiqué, histoire d’indiquer la marche à suivre à la lumière de la décision de la Cour suprême. Aucun développement à ce sujet n’était cependant intervenu hier après-midi.

Entre-temps, des employés de compagnies de téléphonie mobile confiaient attendre également un ordre directionnel de l’ICTA. En absence de celui-ci, ceux concernés par le réenregistrement disaient poursuivre l’exercice, sans cependant encourager les citoyens à le faire, comme c’était le cas les semaines précédentes en marge de l’échéance du 30 avril. « Chacun peut décider de se réenregistrer s’il le souhaite », expliquait un employé d’une compagnie de téléphonie, dont le rôle consiste à épauler ses clients à ce sujet. « L’ICTA devrait émettre un communiqué pour nous dire quoi faire », ajoutait-il.

D’un autre côté, les contestataires du réenregistrement ont, dès leur sortie de la Cour suprême lundi dernier, livré une autre interprétation de la décision de la cheffe juge. « Aujourd’hui, c’est une première victoire devant la Cour suprême », avait alors déclaré Me Pazhany Rangasamy, avoué. « L’affaire a été fixée au 13 mai. En sus de cela, la Cour a demandé un gel, c’est-à-dire un statu quo, concernant le réenregistrement des cartes SIM à Maurice », avait-il ajouté. « Je lance de ce fait un appel à tous les opérateurs pour arrêter de harceler le peuple. Il faut cesser d’envoyer des SMS et de téléphoner aux abonnés pour leur demander de se réenregistrer. Vous devez attendre le développement devant la Cour, le 13 mai », avait-il poursuivi.

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