Région Ouest : les habitants sont à bout avec les robinets à sec

« Inogirasion pe fer partou. Dilo pa fouti donn nou. Pe bizin ranpli dilo avek kamion iner dimatin. Bann minis ek depute, nou pasians ena limit », crie Solange, une habitante de La-Gaulette.

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Elle rappelle que ce problème d’eau qui dure depuis plusieurs jours affecte aussi les villages avoisinants tels que Petite-Rivière-Noire, La-Gaulette et Cotteau-Raffin. « Nous devons attendre jusqu’à une heure du matin pour pouvoir récupérer un peu d’eau du camion-citerne qui traverse les villages avoisinants. Nos enfants contribuent eux aussi à cet exercice. Heureusement, ils sont déjà en vacances pour le moment. Ils pourront se reposer pendant la journée », fait-elle comprendre.

Selon G, qui habite Cotteau-Raffin depuis belle lurette et qui connaît la région comme le fond de sa poche, ce problème d’eau se pose en raison d’une mauvaise répartition entre les hôtels, les morcellements et les villages des alentours. « Les hôtels et les morcellements sont bien servis par de gros tuyaux et les villages aux alentours par des tuyaux de petite dimension. Ce qui explique que lorsqu’il y a une pénurie d’eau pendant une sécheresse, une partie de la région est privée d’eau. Les autorités ont intérêt à analyser de près cette situation », souligne-t-il.

Paul, un habitant de La Preneuse, déclare que le plus gros problème dans cette région, c’est qu’il y a des lieux qui sont difficiles d’accès pour la Central Water Authority (CWA). « Il n’y a pas d’infrastructures adéquates pour une bonne fourniture d’eau. Les experts doivent étudier les conséquences d’une baisse importante du niveau d’eau dans les nappes phréatiques durant la période de sécheresse et trouver des solutions », dit-il.

Avec les nouveaux morcellements, la population a considérablement augmenté et c’est ce qui explique, selon cet habitant, cette incidence directe sur la consommation d’eau courante.

Joanna Ramsamy, habitante de Cotteau-Raffin, a mis environ quatre heures avant de collecter environ un gallon d’eau, mercredi après-midi, dans un robinet dans sa cour pour préparer le dîner. Elle doit se rendre chez sa mère à La-Gaulette qui a pu récupérer un peu d’eau grâce à un camion-citerne. « Mo mama finn gagn sans lavey », raconte Joanna.

Selon cette dernière, il n’est pas évident de faire ce trajet tous les jours avec gros récipient d’eau sur la tête. « Lorsque nous n’avons pas un transport à notre disposition, nous perdons beaucoup de temps. Nous sommes épuisés physiquement lorsque nous rentrons à la maison. Ce calvaire dure depuis plusieurs jours. Les députés doivent trouver des solutions au plus vite. »

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