(Relations industrielles) Covid-19 : Des pressions accentuées pour la réduction volontaire de salaires

8 500 nouveaux demandeurs d’emploi enregistrés officiellement depuis le dernier lockdown

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Le ministère du Travail enregistre actuellement de nombreuses plaintes émanant des salariés à l’effet que leurs entreprises leur demandent de signer des formulaires en vue d’une réduction volontaire de leurs gages ou encore de revoir leurs conditions de service. Et ce, afin de faire face aux difficultés financières émanant de la deuxième vague de COVID-19.

Mariaven Caremben, conseiller en matière de relations industrielles au ministère du Travail, maintient que les employeurs s’adonnant à ces pratiques n’ont pas le droit de le faire car le gouvernement a mis à la disposition des entreprises des moyens financiers pour maintenir l’emploi. « On demande à un salarié de réduire volontairement son salaire, cela veut dire qu’on n’est pas en train de respecter une condition essentielle de son salaire. En d’autres mots, on est en train de demander à un employé de relinquish son contrat de salaire. C’est contraire à la loi », souligne-t-il.

Le président de la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP), Reaz Chuttoo, qui a été informé de la situation, souligne qu’une telle pratique est « illégale » et que les salariés ne doivent pas donner leur consentement pour réduire volontairement leurs salaires. « Je lance un appel à tous les salariés qui ont été mis en présence d’une telle demande de Voluntary Reduction of Salary émanant de leurs employeurs. Nous allons obliger les employeurs à rembourser ces travailleurs si jamais ils ont signé une lettre dans ce sens », déclare le syndicaliste. Il devait aussi profiter de l’occasion pour dénoncer les conditions dans lesquelles certains employés sont appelés à travailler à domicile en cette période de confinement sanitaire. « C’est plus particulièrement dans le secteur privé qu’on voit une telle situation car il n’y a pas à priori un protocole sur le social time et le working time », a-t-il fait ressortir.

Depuis le 10 mars, les téléphones ne cessent de sonner dans les différents bureaux de l’emploi pour enregistrer des plaintes des travailleurs. Les statistiques disponibles indiquent qu’un total de 709 appels téléphoniques a été enregistré à compter de cette date. La plupart des travailleurs concernés ont demandé des informations sur leurs droits en cette période de confinement sanitaire. Une quarantaine de plaintes ont également été enregistrées pour non paiement de salaire, la nécessité de se faire vacciner avant de venir au travail et l’obligation de se faire vacciner avant de reprendre le travail. Le non-paiement d’une allocation pour le téléphone, l’internet et l’électricité pour le travail à domicile est du nombre.

Au ministère du Travail, on souligne que le deuxième lockdown est facilement gérable cette fois-ci sur le plan de l’emploi car le gouvernement continue à accorder le Wage Assistance Scheme aux entreprises pour assurer le maintien de l’emploi. Dans le cas où des entreprises n’ont d’autre choix que de licencier, on insiste sur le fait que l’affaire est immédiatement référée au Workfare Programme. On souligne aussi sur le fait que depuis le dernier Lockdown, environ 8 500 nouveaux demandeurs d’emploi se sont inscrits dans le registre des chômeurs.

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