Relations industrielles : l’UPSEE dénonce la situation au Friendship College Girls

L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) est montée au créneau pour dénoncer les mauvaises conditions de travail au Friendship College (Girls) de Goodlands. Arvind Bhojun, président du syndicat, déplore le langage abusif utilisé à l’encontre des membres du personnel, ainsi que la « discrimination » qui y est pratiquée. De plus, le trésorier du syndicat, Dev Unmole, qui y est engagé comme enseignant, est privé de Time Off.

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Dans cette nouvelle bataille, l’UPSEE bénéficie de la solidarité de plusieurs autres syndicats, dont ceux du secteur de l’éducation, le but étant de défendre les droits acquis des délégués syndicaux sous l’Employment Relations Act, et qui ne seraient pas respectés dans ce collège de Goodlands. Arvind Bhojun explique : « La situation a empiré depuis 2022. Notre trésorier, Dev Unmole, n’a pas droit à son Time Off, alors que c’est garanti par la section 42 de l’ERA. Le management est en train de faire fi de la loi. Ce n’est pas démocratique. »

Deepak Benydin, président de la Parastatal Bodies and Other Unions (FPOU) et vice-président de la Confederation of Independant Trade Unions (CITU), exprime sa solidarité envers le trésorier de l’UPSEE. « Ce n’est pas la première fois qu’il y a des répressions contre des syndicalistes, et nous avons toujours fini par faire respecter la loi. Nous allons mobiliser davantage les forces syndicales pour dénoncer cette situation au Friendship College », dit-il.

Dans un premier temps, indique-t-il, une lettre sera envoyée au ministère du Travail et des Relations industrielles pour réclamer une réunion visant à rappeler le Management à l’ordre. « Nous allons procéder étape par étape. Si la direction du Friendship College refuse toujours de collaborer, il y aura d’autres actions », ajoute-t-il.

Yugeshwur Kistoo, président de la Governement Secondary School Teachers Union (GSSTU), a lui aussi exprimé sa solidarité envers Dev Unmole. Il plaide pour le respect de la loi.

Arvind Bhojun regrette que cet établissement, qui a permis à beaucoup de résidents du Nord d’avoir accès à l’éducation, en soit arrivé là. Il impute la responsabilité à une nouvelle équipe de management en poste depuis quelques années. « On utilise un langage inapproprié envers le staff, et même les éléments féminins. Quel exemple donne-t-on aux élèves ? Il y a une discrimination entre ceux qui sont dans les Good Books de la direction et les autres. Il y a quelqu’un qui a été promu Deputy Rector dans le plus grand secret pendant la pandémie de Covid-19, sans que le poste ne soit Advertised, comme réclamé par la loi », fait-il ressortir.

Le président de l’UPSEE souligne que les collèges privés opèrent avec l’argent public et qu’il y a des comptes à rendre. « Je félicite la PSEA d’avoir émis de nouveaux règlements obligeant les managers à se faire enregistrer chaque année. Cela permettra d’avoir un meilleur contrôle. » Il ajoute que la majorité des managers de collèges privés font un bon travail et que seuls quelques-uns font la loi.

Arvind Bhojun ajoute que « dans un pays démocratique et civilisé comme Maurice, on ne peut tolérer de telles choses ». Il avance que la PSEA a déjà été alertée sur la situation dans ce collège et que toutes ses critiques sont soutenues de documents. « Nous ne faisons pas de démagogie. »

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