Les syndicats du secteur public ne lâchent pas prise quant à la nécessité de régler le problème de relativité salariale dans la Master Salary Scale des fonctionnaires, des employés des corps para-étatiques et des collectivités locales. La mobilisation pour exprimer le mécontentement et la grogne gagne en amplitude. Si la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) a prévu de tenir, aujourd’hui, une manifestation devant le siège du Pay Research Bureau (PRB) à Port-Louis, le Conseil des Syndicats (CDS) – qui regroupe cinq confédérations syndicales les plus représentatives du pays – est à la recherche actuellement d’une rencontre avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour exprimer ses griefs quant à la correction des anomalies dans les grilles salariales dans le prochain rapport du PRB en 2026. La Government Servants Employees Association (GSEA) décidera, de son côté, de la marche à suivre, ce mercredi, à la suite d’une réunion avec ses délégués.
Le CDS – qui regroupe le Congress of Independent Trade Unions (CITU), la Confederation of General Trade Unions (CGTU), la Confederation of Free Trade Unions (GFTU), le Mauritius Labour Congress (MLV) et la Mauritius Trade Union Congress (MTUC) – dit constater que plusieurs entreprises privées ont déjà procédé à des ajustements salariaux depuis que le salaire minimum de Rs 16 500 a été introduit en janvier dernier alors que les Grades et les salaires sont beaucoup plus structurés au sein de la fonction publique. D’autre part, le PRB dispose d’un membre de personnel qualifié qui aurait pu mettre à contribution la Master Salary Scale de 2021 pour procéder aux ajustements nécessaires. Cette initiative du PRB, font ressortir les membres du CDS, aurait pu être accueillie favorablement par les fonctionnaires en général.
« While the CDS welcomes the 5% interim payment to a maximum of Rs 2000 in the public sector, it appeals to the Prime minister to ensure that (a) full adjustments shall be retroactive as from July 2024 and (b) readjustment factor should not be diluted within normal PRB pay rise exercise. The CSD expects transparency when time comes, as to how much increase in minimum salary and how much contributed from normal review », écrivent les membres de CSD dans un Position Paper. Ils s’appesantissent sur le fait que le pouvoir d’achat des salariés continue à être affecté par la hausse constante des prix des commodités.
« As a net importer of food and items, such medical, loan, construction and education commitments, the purchasing power of the lower and middle class is deeply affected ; this even with relief offered from government, The CDS has made an appeal to the Prime minister to personally look into the depreciating rupee situation. The Euro, USD and GBP are today about Rs 52, Rs 47 and Rs 59 respectively compared to pre-Covid 19 rates of Rs 40, Rs 37 Rs 50. This CDS appeals to reverse the trend and bring back the rupee where it stood in the year 2019 otherwise we risk a social crisis going forward. The CDS is of view that pay rise cannot be considered in isolation and that along with appreciation of the rupee price monitoring and price mechanism should also be observed », écrivent-ils.
De ce fait, les dirigeants de CDS, en l’occurrence Deepak Benydin, Rajshree Thylamay, Dewan Quedou, Vidhata Jeewooth, Indrashan Gajadhur et Sanjay Sembhoo, sollicitent également une rencontre avec la direction du PRB et avec des membres du TopManagement du ministère de la Fonction publique pour avoir des clarifications sur l’approche adoptée par le PRB et sur la tenue de la prochaine réunion du National Wage Consultative Council.
De son côté, les dirigeants de la Government Servants Employees Association se proposent de réunir ses délégués, demain, à Unity House, à Beau-Bassin, en vue de décider de la marche à suivre. Ils se proposent de s’adresser à la presse à la suite de ces délibérations.