RENTRÉE SCOLAIRE 2016: 243 000 écoliers et collégiens en classe demain

Les choses sérieuses démarrent demain. L’étape de l’admission ayant eu lieu vendredi dernier, la rentrée des classes pour tous, demain, donnera le ton au premier trimestre du calendrier scolaire 2016. Le secteur primaire compte 15 081 nouveaux élèves, dont environ 2 700 (chiffres du ministère de l’Éducation et BEC) admis en Std I dans les écoles de la Roman Catholic Education Authority. En secondaire, ce sont 13 396 élèves qui ont été admis dans les collèges d’État, alors que 1 600 ont pris le chemin des établissements confessionnels catholiques.
Demain, ils seront un peu plus de 243 000 écoliers et collégiens à se rendre en classe pour entamer ce qui sera une année transitoire dans le système éducatif. En effet, avec la réforme programmée, cette année devrait être spéciale pour les élèves en Std V. Ces derniers prendront connaissance d’une nouvelle matière, communication skills, et seront surtout préparés pour être aptes à prendre part au Primary School Achievement Certificate en 2017. Néanmoins, l’introduction du modular system en histoire/géographie et sciences, toujours dans cette classe, serait pour l’instant encore floue.
Par ailleurs, l’informatique sera de retour cette année. 160 ICT Support Officers sont déjà en place pour assurer les cours dans cette matière. Et pour ce qui est des autres non-core subjects, tels l’éducation physique ou les arts, le time-table, nous indique Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union, devra être agencé pour faire de la place à ces activités, lesquelles seront pratiquées durant les heures d’école.
De son côté, le ministère de l’Education compte poursuivre sa campagne explicative sur le 9-Year Continuous Basic Education. Des pamphlets seront publiés et distribués auprès des parents d’élèves. Et toujours au chapitre de la réforme, précisément l’introduction des académies, le BEC juge “trop tôt encore” pour penser à la conversion de certains de ses collèges en centres d’excellence. “Nous avons le temps”, nous a déclaré Gilberte Chung, directrice du BEC.
Comme chaque année, la grogne chez les enseignants du primaire et du secondaire a pour toile de fond l’attribution des classes ou le transfert. Une cinquantaine d’instituteurs ont exprimé leur insatisfaction après leur transfert pour des écoles trop éloignées de leur résidence. La plupart des doléances proviennent de ceux mutés dans des écoles du district de Rivière-Noire, dans le sud-est de l’île.
Le président de la GTU est d’avis que ces instituteurs devraient être indemnisés et bénéficier d’une motivation allowance, car chaque année, le même problème refait surface. Ce dernier regrette la “volte-face” du Senior Chief Executive Officier sur ce dossier. “Il avait approuvé cette allocation, mais une fois devant le PRB, il a tenu un autre langage”, déclare Vinod Seegum.
De son côté, Clency Kelly, du syndicat des enseignants des écoles catholiques, dit attendre avec impatience la nomination du secrétaire de la RCEA. Il espère, dit-il, que ce sera chose faite cette année. “Depuis le départ, il y a un an, d’Alain Doolub, c’est Georgette Favory, conseillère pédagogique, qui remplace celui-ci. Nous souhaiterions que la nomination se fasse rapidement”.
D’autre part dans certaines écoles, dont Baichoo Madhoo GS et Réunion GS, il y aurait un surplus d’enseignants, précisément de Deputy Head Masters. Il y aurait aussi un surnombre d’enseignants dans des collèges d’État. Ally Yearroo, du syndicat des enseignants du secondaire d’État, relève la présence de trois enseignants supplémentaires au département d’anglais au collège James Burty David. Le syndicaliste dit aussi s’attendre à ce que les autorités considèrent l’embauche des 315 supply teachers. “Il n’est plus possible pour eux de continuer à travailler dans l’incertitude”, déplore Ally Yearroo.
S’agissant du problème épineux qu’est l’indiscipline, tous les collèges, privés et d’État, seront bientôt appelés à appliquer la National Students’ Behaviour Policy. Cette série de mesures a été élaborée pour éviter que des sanctions soient appliquées sans paramètres ou infligées au détriment des droits de l’apprenant. La National Students’ Behaviour Policy prend en compte des problématiques liées à des nouveaux phénomènes, comme la consommation de drogues synthétiques.

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