RÉPRESSION SYNDICALE—MANIFESTATION À LA VEILLE DU 1ER-MAI: La FTU maintient la pression pour l’institution d’un FFC

À la veille de la Fête du Travail, la Fédération des travailleurs unis (FTU) a choisi symboliquement de manifester pacifiquement à midi devant la Victoria House, qui abrite les bureaux du ministère du Travail. De cette manière, la fédération persiste et signe dans sa demande pour la mise sur pieds d’un Fact Finding Committee (FFC) sur la « répression syndicale » et la situation des relations industrielles dans le secteur privé.
« L’institution d’un FFC est une demande juste et valable », estime Atma Shanto, président de la FTU, qui manifestait aux côtés des dirigeants syndicaux de la FTU, banderoles à la main. Cette fédération avait, il y a quelques semaines, addressé un mémorandum au Premier ministre Navin Ramgoolam pour réclamer la mise sur pieds d’un FFC sur les entreprises entravant l’action syndicale et bafouant le droit des employés, et où une quinzaine de compagnies ont été citées. Mais, depuis la soumission de ce document, la FTU parle de « mutisme » des autorités. Un FFC permettra à d’autres fédérations et centrales syndicales de venir déposer sur les pratiques en cours dans certaines entreprises du privé, qui feraient pression sur leurs employés pour ne pas se syndiquer et pratiqueraient des « actes de répression et d’intimidation », voire des « licenciements abusifs et des transferts punitifs » et ce afin de permettre au gouvernement d’y mettre fin.
La FTU estime qu’il faut mettre un arrêt définitif aux tentatives de répressions syndicales et toutes activités visant à entraver l’action syndicale. Pour le syndicaliste Atma Shanto, il est « inacceptable » que cette situation perdure. « Tout acte de répression est un acte criminel », affirme-t-il, avant de regretter « l’inaction » du ministère du Travail et de la police à mener les enquêtes nécessaires. Le syndicaliste s’interroge sur le « mutisme » des autorités, qui serait lié au « financement des partis politiques par certaines entreprises » du privé. « Gouvernman pe vine prisonier sekter prive », conclut-il.
Compte tenu de la situation, la FTU nourrit de grands espoirs quant au contenu du discours télévisé du ministre Shakeel Mohamed, demain, à l’occasion de la Fête du Travail. Atma Shanto dit espérer que le ministre se prononcera sur l’institution d’un FFC.

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