Résidence Camélia – 223 unités émergeront de terre pour reloger les familles de Bambous

« Ti ariv ler pou nou kit sa isi pou nou al ress enn lot plas. Isi ti pe vinn de zour an zour danzere sirtou kan ena move tan », confie Marie-Josée, mère de deux enfants et qui habite à quelques mètres de l’église Saint-Sauveur, à Bambous. Elle était venue assister à la cérémonie de la pose de la première pierre, mardi dernier, à Residence Camélia, La-Valette, Bambous, de la construction de 223 unités de logement par la National Housing Development Corporation, soit à La Valette 1 et 2.

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Ces nouvelles unités sont destinées au relogement d’une soixantaine de familles pour qu’elles soient épargnées du risque d’effondrement du réservoir de La-Ferme. Une partie de ces familles résident à proximité de l’église Saint-Sauveur et une autre, non loin de la ferme photovoltaïque d’Eau-Bonne. Certaines sont en déjà en possession de leurs titres de propriété.

Avec la construction de ces unités, les travaux de réhabilitation du vieux réservoir plus que centenaire devront se préciser. Celui-ci représente un danger à la sécurité publique depuis ces 15 dernières années. Ainsi, en mars 2007, le réservoir était rempli à ras bord à la suite de fortes averses et le village était menacé par le déversement du trop-plein d’eau.

Trois ans plus tard, en 2010, le déversoir du barrage, qui sert à canaliser le trop-plein d’eau vers une rivière des environs, a été obstrué par un tronc d’arbre et d’autres détritus. Sans compter que parfois l’excédent d’eau exerce de la pression sur une façade du barrage faite de vieilles pierres, disjointes avec le temps.

« Se enn bon opsion ki gouvernman inn pran pou konstrir bann nouvo lozman. Nou lavi ti expoze an permanans. Nou ti pou kapav trouv lamor enn zour dan nou somey avek nou bann zanfan », dit Mirella, soulagée, qui habite à quelques mètres de l’église Saint-Sauveur.

Compte tenu des imprévus dus au confinement et au couvre-feu sanitaire, les travaux administratifs ont pris un retard considérable. « Gouvernman inn pran enn bon desizion. Avek sanzman klimatik ninport kiler le tan kapav sanze », déclare le ministre de l’Énergie, Joe Lesjongard, présent à cette occasion. Il a félicité les associations comme Caritas de Bambous et les pères Sylvio Lodoïska, curé de la communauté paroissiale Saint Sauver-Saint Marc et Gérard Mongelard, qui ont montré un vif intérêt pour la concrétisation de ce projet de logements sociaux.

Pour sa part, le Deputy Prime Minister et ministre du Logement, Steven Obeegadoo, a mis l’accent sur le projet Résidence Camélia qui doit être réalisé dans les meilleurs délais étant donné que les travaux d’entretien vont bientôt commencer sur le barrage.

Le contrat pour la construction de 108 unités à La-Valette 1 et de 115 unités à La-Valette 2 a déjà été attribué. Les travaux débuteront fin septembre et prendront fin en novembre 2023.

Le projet sera entièrement financé par le gouvernement. D’une superficie de 60 m2, chaque unité de logement, a expliqué le ministre de tutelle, comprendra deux chambres à coucher, un salon, une salle à manger, une cuisine, une salle de bains et une terrasse.

En ce qui concerne les commodités, sont prévus des fosses septiques, un système d’évacuation de l’eau de pluie, une bretelle pour autobus, une aire de stationnement pour taxis, un centre polyvalent, une petite boutique et un marché, une garderie et une école maternelle, un jardin d’enfants et un mini-terrain de foot, des trottoirs de 1,5 mètre de large – qui pourra être utilisé pour le jogging -, un terrain de pétanque, un espace culturel, un amphithéâtre, un système de collecte d’eau de pluie (un réservoir pour la récupération d’eau de pluie par bloc de logement, l’eau récupérée pouvant ensuite être utilisée pour l’arrosage d’espaces verts, le nettoyage d’espaces communs et le lavage de voitures), un jardin commun avec des poubelles de compostage qui seront fournies et le chauffe-eau solaire.

« Le gouvernement a tout prévu et vous a donné des facilités. Notre travail ne s’arrête pas là. Nous allons mettre en place des structures d’accompagnement. Nous comptons sur chaque famille pour qu’elle participe à la construction d’une vie meilleure dans ce nouvel espace », souligne Steven Obeegadoo.

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