Rodrigues – Suicide : Des appels de détresse en hausse selon Befrienders

Contrairement à 2008 ou encore à 2020 où le nombre de cas de suicide avait grimpé en flèche en quelques mois, les décès liés à ce fléau ont diminué ces derniers temps.

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Il demeure néanmoins que les appels de détresse ont augmenté. Befrienders Rodgrigues a enregistré plus d’une centaine d’appels téléphoniques de personnes endettées, fragilisées des déceptions, perturbées pour de multiples raisons cette année. Pour prévenir le suicide à Rodrigues, l’organisation non-gouvernementale dans l’île forme actuellement une cinquantaine de nouveaux membres à l’écoute et en intervention.

Grâce au financement du gouvernement régional accordé à la branche rodriguaise de Befrienders, l’ONG pourra renforcer sa cellule d’écoute. Un montant d’environ Rs 250 000 a été décaissé pour permettre à Befrienders de mener à bien sa campagne de sensibilisation et renforcer sa présence à travers l’île. Les bénévoles de l’ONG bénéficieront de 60 heures de formation réparties sur trois week-ends en résidence. Présent à Rodrigues depuis 2008, Befrienders ne dispose pas encore de siège et de hotline. L’ONG doit compter sur ses membres pour répondre au moindre appel de détresse.
Besoin d’être écoutées

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« Rodrigues étant une très petite île, sa taille joue en notre faveur. Dans chaque village, il y a un membre connu de Befrienders. Dès qu’il y a un souci, tout le monde sait où le trouver ou le contacter par téléphone. Et quand il nous faut nous déplacer, nous nous débrouillons toujours pour y aller. Même les hôpitaux ont nos coordonnées et nous appellent s’il y a urgence », explique Nathalie Édouard, membre active de Befrienders depuis son implémentation. Si en 2008, dit-elle, il y avait 12 cas de suicide dans l’île, le nombre de décès liés à ce problème a entre-temps baissé. En 2020, l’île avait néanmoins enregistré sept cas.

« Mais, précise cette dernière, la prévention est nécessaire, dans la mesure où nous recevons plusieurs appels de détresse. Les personnes ne veulent pas nécessairement passer à l’acte. Mais elles ont besoin de parler et d’être écoutées. À Rodrigues, il n’y a pas de psychologues à chaque coin de rue. Nous sommes des alternatives indispensables à ces personnes en détresse. Nous avons reçu plus d’une centaine d’appels ces derniers temps. » Nathalie Édouard explique également que l’endettement, les déceptions amoureuses, la pression familiale chez des collégiens sont les principales causes de détresse psychologique chez des Rodriguais. « Les collégiens qui nous contactent disent vivre mal la pression qu’ils subissent de leurs parents à cause de la compétition académique. Il y a aussi des personnes âgées, endettées qui nous appellent », explique encore Nathalie Édouard.

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