Salaire minimum : menace d’une manif de la CTSP dénonçant la disparité des salaires

La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) a signifié son intention d’organiser une « manifestation de masse » contre les problèmes de disparité salariale dans le secteur privé avec la mise en application du salaire minimum. C’est ce qu’a fait ressortir Reeaz Chuttoo, président de la CTSP, lors d’une rencontre avec la presse hier.

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Entouré pour l’occasion de ses délégués, il a d’abord fait comprendre que « la lutte pour un meilleur salaire a été longue » et que des négociations ont été tenues, « appuyées par des preuves scientifiques à l’effet qu’un salarié ne peut vivre avec un salaire de Rs 12 000 ».

En fin de compte, dit-il, « nous pouvons dire maintenant que le salaire minimal a été porté à Rs 16 500, en sus de Rs 2 000 de CSG Allowance ».  Pour autant, explique le syndicaliste, « lorsque le gouvernement a légiféré pour porter le salaire minimum à Rs 16 500, la majorité des entreprises ont violé les accords collectifs ».

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Il poursuit : « ils ont ramené tous les salaires en dessous de Rs 16 500, jusqu’à un maximum de Rs 16 500, et ce, sans tenir compte du grade. » Il cite un exemple : « une grande entreprise de transport dans le port a embauché un Vehicule Assistant, qui perçoit Rs 16 500. Dans le même temps, un chauffeur de poids lourd gagne lui aussi Rs 16 500, sauf qu’il travaille pour cette compagnie depuis sept à huit ans. »

Pour Reeaz Chuttoo, « nombre de compagnies, qui font des centaines de millions de profits, se déclarent tout à coup amnésiques et oublient que tout le monde peut prétendre à plus que le salaire minimum ». Ce qui constitue, selon lui, « une violation de plus des droits des travailleurs ». Raison pour laquelle la CTSP veut organiser une manifestation de masse. « Les patrons osent même dire à leurs employés que s’ils ne sont pas d’accord, ils n’ont qu’à déclarer un litige industriel. Tout simplement parce qu’ils ont des avocats spécialisés dans le renvoi d’affaires en Cour, des spécialistes du Buy Time », dénonce-t-il. La CTSP demande aux autorités de régler le problème.

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Une autre anomalie a été décelée par la confédération : « Là encore, c’est sans précédent. Le gouvernement a accepté d’introduire un Remuneration Order pour les Special Education Needs School. Cette recommandation avait été faite en novembre 2022. » Or, si le Cabinet a statué en début d’année que celle-ci devait entrer en vigueur, « cette recommandation  dort toujours dans un tiroir au State Law Office. Je demande au Premier ministre d’intervenir. Il n’est pas normal que le Grant des Managers, des enseignants, des assistants enseignants, des Carers et des travailleurs manuels ne dépassent pas Rs 16 500. C’est démotivant. C’est pourquoi les jeunes ne veulent plus entrer dans ce secteur », a-t-il lancé.

Le président de la CTSP a par ailleurs affirmé qu’un check-up médical est effectué ces derniers temps par des médecins généralistes dans les entreprises. La CTSP demande donc au ministère du Travail de proclamer les amendements qui ont été apportés dans la loi portant sur la santé et la sécurité au travail.

Sur un autre volet, la confédération dit accueillir favorablement que le préscolaire soit désormais gratuit. « Cela fait plus de dix ans que la CTSP réclame cette gratuité. C’est un Major Achievement pour la confédération. Cependant, nous voyons aussi des ONG responsables d’écoles pour handicapés, financées par le gouvernement et à travers des donations, réclamer des frais de scolarité aux enfants. C’est inacceptable ! », a conclu Reeaz Chuttoo.

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