SANTÉ: Arrêter de fumer en 1 h 30 grâce à l’acupuncture et l’hypnose

Arrêter de fumer en une heure et demie, est-ce possible ? Oui, répond Karine Lemaire Jean Pierre. Hypnothérapeute installée à Flic-en-Flac depuis plus de six mois, elle soutient pouvoir sevrer les fumeurs qui le souhaitent de leur  habitude nocive. Sa méthode : l’acupuncture couplée à l’hypnose. Une thérapie qui a fait ses preuves, affirme-t-elle, et qui fait le bonheur de nombreux ex-fumeurs ainsi que celui de leur entourage.
Formée à Nice et à Aix-en-Provence, cette Française mariée à un Mauricien traite les problèmes tels l’anxiété, le stress ou la gestion de son poids à travers l’hypnose. Elle s’est également spécialisée dans le sevrage tabagique. D’où la méthode qu’elle propose désormais aux Mauriciens : l’acupuncture en complément à l’hypnose. Cette méthode, selon elle, serait un moyen efficace pour parvenir à rapidement arrêter la cigarette. « L’acupuncture permet d’enlever le besoin de fumer et l’hypnose permet d’enlever l’envie de fumer », explique-t-elle.
Séance en trois parties
Ainsi, la séance se déroule en trois parties, sur une heure et demie ou deux heures. En première partie, l’acupuncture. Issue de la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture repose sur l’implantation en des points précis de fines aiguilles sous la couche superficielle de la peau. Karine Lemaire Jean Pierre utilise la méthode chiapi, une discipline d’acupuncture découverte en 1975 par le Pr Yves Requéna. Deux aiguilles (jetables) sont plantées dans les ailes du nez au niveau d’un point, appelé « chiapi », de la personne désireuse d’arrêter son addiction au tabac. Le point chiapi se trouve sur les faces latérales du nez, dans une petite dépression. Il fait partie des points qu’on appelle « hors méridiens ». L’acupuncture du point chiapi coupe net le besoin de fumer, et cela, selon les acupuncteurs, dès la première séance dans la majorité des cas, quelle que soit la quantité de cigarettes consommées. Cette partie de la séance dure 20 minutes et vise à libérer le fumeur de l’emprise du tabac, les piqûres contribuant à diminuer son envie de fumer en activant et en fluidifiant des réseaux d’énergie. Il est cependant indispensable que, une fois sorti de la séance d’acupuncture, le patient ne fume pas une seule cigarette, même pour tirer une ou deux bouffées
Normalement, après la séance, le besoin étant supprimé, le fumeur ne ressent aucun symptôme de manque, ni d’énervement, d’agressivité ou d’obsession… Toutefois, pour complémenter cette séance et renforcer le désir du patient de stopper le tabac, Karine Lemaire propose une séance d’hypnose. Mais d’abord, et il s’agit de la deuxième partie de l’intervention, il est nécessaire de faire une évaluation avec le fumeur. « C’est la partie la plus importante de la séance », indique l’hypnothérapeute, expliquant que cette communication établie avec le patient détermine le reste de son entreprise d’arrêter la cigarette. L’acupuncture permet essentiellement de mieux vivre le sevrage tabagique, mais il faut garder à l’esprit que l’arrêt du tabac doit faire preuve d’une grande motivation, dit-elle. D’où le questionnaire proposé à ses patients afin de déterminer le profil du fumeur et sa réelle motivation. « Arrêter de fumer relève d’une décision individuelle. Il faut que le fumeur soit prêt et éprouve le désir d’arrêter la cigarette. Autrement, aucune méthode de sevrage ne peut fonctionner », dit Karine Lemaire Jean Pierre.
Avoir l’envie d’arrêter
Selon elle, il ne suffit ainsi pas d’une volonté, comme on dit, pour arrêter de fumer. « Il faut l’envie », insiste-t-elle. À travers le dialogue, l’hypnothérapeute tente de comprendre le problème du fumeur et ce qui le pousse réellement d’arrêter de fumer. Les questions sont d’ordre personnel et détermine ce qui, par exemple, provoque généralement le fumeur à griller une cigarette. Les réponses à ce questionnaire sont ensuite utilisées durant la séance d’hypnose. « Le succès de la séance dépend du désir de la personne d’arrêter de fumer et de son honnêteté en répondant aux questions d’évaluation », souligne Karine Lemaire Jean Pierre. Elle soutient que « tout le monde peut être hypnotisé ; il n’y a pas de crainte à avoir ». Et précise qu’ « il ne s’agit en aucun cas de l’hypnose de spectacle où l’on vous dit d’aboyer, par exemple, et que vous le faites ; la méthode d’hypnose que j’utilise est à visée thérapeutique ».
La technique utilisée par l’hypnothérapeute est dite « hypno-intégrative ». « La personne n’est pas endormie, mais comme ensommeillée. Un peu comme l’état dans lequel on est le matin à notre réveil. On entend les gens autour de soi, mais notre esprit vagabonde », explique-t-elle. Elle soutient que « l’hypnose permet de lutter contre la dépendance psychologique et comportementale ». Au cours de cette séance, l’hypnothérapeute parle avec le patient et fait remonter à la surface ce qui est caché dans son inconscient, en utilisant à cet effet les réponses aux questions posées lors de la séance précédente. « Cette méthode, qui met en avant plan le désir réel du fumeur, permet alors au patient de renforcer son désir d’arrêter le tabac », soutient Karine Lemaire Jean Pierre.
Il existerait deux types de patients. D’une part, ceux qui sortent de la séance après une heure et demie comme s’ils n’avaient jamais fumé de leur vie. « Mais cette catégorie est extrêmement rare », précise Karine Lemaire Jean Pierre. Et ceux qui, d’autre part, constituent la majorité : des patients qui continuent de ressentir une envie de fumer, furtive, qui à peine traverse-t-elle leur l’esprit, disparaît aussitôt. « C’est un peu comme une envie de grignoter quelque chose, mais une envie qu’on oublie aussitôt », explique-t-elle. Selon l’hypnothérapeute, cette méthode a fait ses preuves. Elle fait ressortir que sa méthode est « complète », traitant à la fois les dépendances physique, psychologique et comportementale.
De plus, il s’agit d’une méthode douce, 100% naturelle. Aucune substance, chimique ou non chimique, n’est injectée. « Tout dépend du désir », rappelle notre interlocutrice, expliquant que certaines personnes peuvent aussi souhaiter de renforcer leur action en ayant recours à une ou deux séances supplémentaires. « Mais dans la majorité des cas, une seule séance d’une heure et demie suffit », explique Karine Lemaire, qui pratique ses séances à la clinique St Patrick à Flic-en-Flac.
Le coût d’une séance est de Rs 3 800, frais de clinique inclus. Les personnes souhaitant arrêter de fumer par cette méthode peuvent se renseigner auprès de la clinique St Patrick ou se mettre en contact avec l’hypnothérapeute par e-mail à karin2626@hotmail.fr.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -