• Le maintien des mesures de précaution recommandé
Le ministère de la Santé a confirmé la détection du sous-variant Omicron LP.8.1 à Maurice. Ce dernier a été identifié à travers un exercice de séquençage génomique effectué sur des prélèvements réalisés le 16 mars dernier, dans le cadre de la surveillance virologique continue menée par les autorités sanitaires.
Selon le Dr Fazil Khodabocus, directeur par intérim des services de santé, LP.8.1 présente une forte transmissibilité, à l’image des autres sous-lignées d’Omicron, sans toutefois entraîner de formes plus graves de la maladie. « Le variant détecté localement est le LP.8.1 », a-t-il précisé. Il rassure la population en précisant qu’il ne s’agit pas du variant NB.1.8.1, actuellement sous surveillance renforcée par les autorités sanitaires internationales.
Malgré l’absence de gravité accrue, le risque est jugé élevé, surtout dans le contexte de la saison hivernale qui favorise la circulation des virus respiratoires. Le ministère souligne que plus de 40 autres échantillons sont en cours de séquençage et que les résultats seront disponibles d’ici une semaine. Bien que la situation ne suscite pas d’inquiétude immédiate, les autorités insistent sur la nécessité de maintenir une vigilance accrue.
Le Dr Fazil Khodabocus souligne que l’apparition de nouveaux sous-variants est normale et prévisible dans l’évolution virale du SARS-CoV-2. Toutefois, en raison de la liberté des déplacements internationaux et de l’arrivée de l’hiver austral, les personnes les plus vulnérables – notamment les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants et les patients souffrant de maladies chroniques – sont appelées à maintenir des mesures de protection renforcées.
À cet effet, les autorités sanitaires renouvellent leur appel à observer les mesures de précaution recommandées :
• le port du masque dans les lieux clos ou mal ventilés,
• le lavage régulier des mains,
• la couverture de la bouche et du nez, en cas de toux ou d’éternuement,
• la vaccination contre la grippe saisonnière pour les groupes à risque
À l’échelle mondiale, le sous-variant LP.8.1 est actuellement classé parmi les variants sous surveillance (VUM) par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au même titre que le variant XEC, en raison de leur prévalence croissante dans plusieurs régions. Toutefois, l’OMS estime que le risque additionnel pour la santé publique posé par LP.8.1 reste faible à ce stade, compte tenu des données disponibles.
L’organisation indique que les vaccins anti-COVID-19 actuellement recommandés conservent une bonne efficacité contre les formes symptomatiques et sévères de la maladie, y compris face à LP.8.1. En effet, les données indiquent une protection préservée pour les vaccins à ARN messager de rappel ciblant les lignées JN.1 ou KP.2. Ces données indiquent que les anticorps générés par les vaccins actuels restent largement efficaces contre cette nouvelle sous-lignée.
Par ailleurs, même si le variant NB.1.8.1, en progression aux États-Unis, en Europe et en Chine, n’a pas encore été détecté à Maurice, les autorités reconnaissent qu’un risque d’introduction demeure possible, en raison de la circulation internationale.
La responsabilité individuelle : notre première ligne de défense
Les autorités sanitaires réitèrent leur appel à la vigilance et à la responsabilité collective. Les variants actuels du COVID-19 se comportent majoritairement comme des infections respiratoires classiques, mais la prudence reste essentielle, surtout dans les contextes épidémiologiques dynamiques comme celui de l’hiver. « Il est essentiel de ne pas relâcher les mesures de précaution. La responsabilité individuelle reste notre première ligne de défense », insiste le Dr Fazil Khodabocus.