SECTEUR ÉNERGÉTIQUE : Prêt de Rs 3,5 milliards de la BAD au CEB

Le Central Electricity Board (CEB) s’est assuré des moyens financiers pour la réalisation du projet de réhabilitation de la centrale thermique de Saint-Louis en vue de satisfaire la croissance dans la consommation d’énergie électrique à partir de la mi-2015. En effet, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD), qui s’est réuni hier, a donné le feu à une demande d’assistance financière du CEB, soutenue en cela par les autorités mauriciennes. Un prêt de USD 116,7 millions, soit environ Rs 3,5 milliards, sera décaissé par cette agence panafricaine pour le projet de réhabilitation de la centrale thermique de Saint-Louis en vue de pouvoir satisfaire la demande en énergie électrique à partir de mi-2015, d’autant que le projet de CT Power (Mauritius) ne sera pas encore opérationnel vu les délais accumulés jusqu’ici.
Cette enveloppe de la BAD représente 90% du coût de ce projet, évalué à environ Rs 3,9 milliards. Les principales composantes du projet de redéveloppement de la Saint Louis Power Station comprennent l’installation de quatre nouvelles turbines de 15 MW chacune pour remplacer les Mirless, qui ont déjà fait leur temps. La centrale de Saint-Louis sera également dotée d’un nouveau Power Station Building, de facilités de stockage additionnelles d’un millier de mètres cubes d’huile lourde et d’une sous-station de 132 KV pour la connexion de ces installations au réseau national de transmission du CEB.
Le calendrier de travail établi par le CEB prévoit que la réhabilitation de la centrale de Saint-Louis devra être complétée à partir de la mi-2015. À ce jour, un exercice d’appel d’offres a déjà été lancé et des cotations ont été soumises par des firmes étrangères, dont indiennes et chinoises, aussi que des agences locales des armateurs dans le secteur énergétique, sont actuellement à l’étude par les instances compétentes avant l’allocation de ce contrat majeur, qui constituera un véritable “boost” pour les investissements publics en panne cette année.
Confirmant ce développement, la BAD avance que la mise à exécution de ce projet vise un triple objectif, soit maintenir la “reliability of energy supply”, réduire les effets néfastes sur l’environnement et stabiliser la génération électrique. A cet effet, un communiqué émis par cette institution financière panafricaine, et citant le directeur de l’Energy, Environment and Climate Change Department de la BAD, Alex Rugamba, souligne : « As a result of the project demand, growth could be met guaranteeing the provision of adequate power supply to all sectors of the economy on the main island. Populations in residential area and workers in the industrial zone adjacent to the power station will benefit from reduced levels of gaseous emissions and noises. »
La BAD s’appesantit sur l’importance de la mise en service de ces nouvelles turbines à partir de l’année prochaine et l’urgence d’une source d’alimentation électrique sûre pour les principaux secteurs économiques, dont le tourisme, le textile et les services financiers. « Though the CEB is presently able to meet the peak load with the existing installed generation capacity, projections indicate that, without the additional generating capacity made available by the project, it will not be in a position to do so by the second half of 2015. According to electricity supply demand projections, at the end of 2015, the demand of customers in Mauritius will exceed the installed generating capacity connected to the power grid. This project which will increase the installed capacity by 60 MW will contribute to bridge the gap in power supply », ajoute la BAD, qui rappelle que ce prêt de Rs 3,5 milliards pour le compte du CEB sera l’une des premières interventions majeures dans le secteur énergétique à Maurice.
En marge de la présentation du Ten-Year Economic and Social Transformation Plan, le gouvernement a déjà élaboré un Public Sector Investment Programme (PSIP) pour la période 2014-2018, la BAD assumant les attributions de “lead financier in closing any gap in the financing of the PSIP”.

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