SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : Un expert indien préconise une campagne nationale en faveur du lait frais

Dans un rapport soumis cette semaine au ministre du Business et des coopératives, le Professeur Jabir Ali, de l’Indian Institute of Management, Inde, préconise une campagne nationale en faveur du lait frais « vu que les consommateurs mauriciens ont déjà changé leurs habitudes alimentaires en faveur du lait en poudre et du lait UHT ». L’expert indien avait pour tâche de revoir toute la structure des coopératives de production de lait et d’identifier les perspectives à court et à long termes.
Le Prof Jabir Ali explique que le secteur laitier est à un stade naissant à Maurice et que la production couvre une maigre part de la consommation totale de lait et de produits laitiers. « Le secteur est largement catégorisé par un système traditionnel de production à petite échelle », dit-il, avant d’ajouter : « Il y a, cependant, suffisamment d’opportunités pour améliorer la production laitière dans le pays. » Il rappelle les différents plans initiés par le gouvernement afin de promouvoir le secteur, dont un service vétérinaire gratuit, l’insémination artificielle gratuite, la formation, la vente d’animaux à prix réduits, des prêts à faible taux d’intérêt, l’alimentation animale subventionnée et autres.
Selon le Prof Ali, le développement du secteur à travers le mouvement coopératif peut booster la production laitière dans le pays. Plusieurs sociétés coopératives primaires dont les membres font de l’élevage de vaches, soit individuellement ou en groupes, vendent leur production principalement au secteur privé à cause d’un manque d’unités de traitement. « Il y a une unité coopérative avec une capacité de traitement d’un millier de litres quotidiennement mais elle n’est pas utilisée à sa capacité maximale en raison d’un manque de soutien logistique de la part des sociétés primaires », fait-il ressortir.
L’expert indien recommande l’importation de vaches dans le but d’améliorer la production laitière dans le court terme, d’encourager les membres des sociétés coopératives primaires vers des activités intégrées, d’une part, afin d’avoir une économie d’échelle et, d’autre part, de promouvoir l’utilisation des déchets animaux pour préparer du fumier et d’autres produits en vue de renforcer l’agriculture biologique et l’agriculture naturelle dans le pays. Il suggère en outre de consolider les sociétés coopératives primaires en une fédération et de motiver les membres à travailler en groupes et selon les principes des coopératives.
Au ministère des Coopératives, l’on indique que le nombre d’éleveurs a diminué significativement, passant de 1 958 personnes élevant 6 934 têtes en 2006 à 816 élevant 6 041 têtes en 2014. Il y a eu une augmentation dans la production de lait, qui est passée de 4 millions de litres en 2006 à 5 millions en 2014.

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