L’usage de la contraception parmi les femmes âgées de 15 à 49 ans a diminué, indique une étude entreprise de juin 2014 à mars 2015 par le ministère de la Santé. De nos jours, 64,4% des femmes en âge de procréer utilisent un contraceptif, contre 75,9% en 2002, année de la précédente étude. En outre, l’utilisation de méthodes contraceptives modernes a diminué, passant de 40,7% en 2002 à 32,4%. Par ailleurs, la grossesse chez les adolescentes a augmenté et concerne actuellement 12,4% des jeunes filles.
Ces données ont été révélées par le ministre de la Santé Anil Gayan hier lors de la célébration de la Journée mondiale de la Population au Gold Crest Hotel, à Quatre-Bornes. Il a fait ressortir que le taux de croissance de la population est de moins de 1%, en dessous du seuil de remplacement, et a indiqué que le programme de planning familial aura à tenir compte des résultats de l’étude, notamment pour accroître le taux annuel de naissance. Il demande toutefois aux organismes de Planning Familial et à l’Action familiale de se pencher sur le nombre élevé de naissances dans les zones défavorisées où les enfants, constate-t-il, grandissent dans des conditions précaires.
Le ministre de la Santé a demandé aux parties concernées de faire des recommandations à l’issue de leurs discussions pour améliorer le programme de santé reproductive et sexuelle. Selon d’autres indicateurs, 19,6% ont avoué avoir eu un avortement provoqué ou spontané. Quelque 12,4% des femmes mariées âgées entre 15 et 49 ans n’utilisent pas de moyens de contraception. En outre, la durée de l’allaitement du dernier enfant a diminué. Elle est de 12,7 mois en 2014 contre 13,6 mois en 2002.
Les indicateurs du ministère de la Santé font état d’un taux de mortalité maternelle de 55 pour 100 000 accouchements en 2014, d’un taux de mortalité infantile de 12,2 pour 1 000. La fertilité des adolescents est de 23,7. La longévité des Mauriciens est actuellement de 74 ans et le groupe d’âge des Mauriciens âgé de plus de 60 ans augmente alors que celui des moins de 15 ans diminue. À noter que 1 680 personnes ont été interrogées à Maurice et 400 à Rodrigues dans le cadre de l’étude. Un rapport séparé est en préparation pour Rodrigues.
SELON UNE ÉTUDE : Les Mauriciennes auraient moins recours à la contraception
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