SELON LE SYNDICAT ASUUTM: Le niveau de “démocratie organisationnelle” est épouvantable !

Les lecturers de l’University of Technology de la Tour Koenig sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un manque de respect de la direction de cette institution d’éducation tertiaire de leurs droits académiques. Ils condamnent le manque de dialogue de l’UTM envers le personnel académique.
« La direction de l’University of Technology (UTM) fait preuve d’un manque de respect total envers les membres du personnel académique. Il est grand temps d’en alerter l’opinion publique, car nous sommes restés tranquilles trop longtemps, pensant naïvement que nous allions trouver un terrain d’entente avec le management », a expliqué au Mauricien, la secrétaire de l’Academic Staff Union of the UTM (ASUUTM), Vanessa Seebaluck. Ce syndicat a animé une rencontre avec la presse samedi au Saint Georges Hotel, à Port-Louis.
« Depuis 2008, le management de l’UTM fait la sourde oreille à nos doléances et “to add more insult to injury”, comme dirait l’anglais, il ne respecte, lui-même, pas une décision qu’il a prise en 2008 concernant les exercices de promotion annuels. Il y a aussi des retards dans le paiement des heures supplémentaires aux lecturers sous prétexte qu’il ne détenait aucune autorité pour effectuer ces paiements. Le management est tombé d’accord avec le personnel académique, mais une fois le travail fait, il a décidé de changer les règlements… C’est trop ! », fulmine la secrétaire de l’ASUUTM.
Selon Vanessa Seebaluck et Kavi Nowbutsing, président de l’ASUUTM, leur syndicat s’est engagé, depuis sa création en juin 2010, dans des pourparlers avec la direction de l’UTM pour défendre les intérêts et le bien-être du personnel académique. « Tout en démontrant notre détermination en vue de travailler pour l’avancement de l’UTM, nous avons également entamé des discussions prébudgétaires avec le ministère de l’Éducation tertiaire, de la Science, de la Recherche et de la Technologie, et avec la Tertiary Education Commission (TEC) sur le Higher Education Bill en préparation », expliquent-ils. « Depuis ces dernières années, il y a eu d’importants développements dans le secteur de l’éducation tertiaire pour augmenter l’accès à l’éducation universitaire à Maurice, qui tourne actuellement autour de 50 % », affirment les dirigeants de l’ASUUTM.
Selon Kavi Nowbutsing et Vanessa Seebaluck, la population estudiantine à l’UTM a considérablement augmenté entre 2001 et 2012 pour atteindre environ 5 000. Ils estiment que ce succès est principalement dû au dévouement du personnel académique et au travail assidu des étudiants. « Il est malheureusement triste de constater qu’alors que nous vivons depuis plus de 50 ans dans une démocratie, le niveau de la “démocratie organisationnelle” à l’UTM est particulièrement épouvantable, surtout dans une université où la direction prêche les meilleures pratiques ! », s’indignent-ils.
Suivant la dernière Assemblée Générale du syndicat, poursuivent nos interlocuteurs, les membres ont unanimement condamné le « manque de respect du management de l’UTM envers les droits académiques des lecturers » pour les raisons suivantes : le manque de dialogue entre le management et le syndicat en violation des accords collectifs signés ; l’interprétation inconsistante du calcul des années de service ; la révision unilatérale au détriment du staff des critères de proposition, de participation aux conférences et du taux de travail, entre autres ; le non-respect des recommandations du Rapport du Pay Research Bureau (2008) ; la privation du personnel académique d’équipements de bureau (laptops, climatisation, téléphones fixes, imprimantes, accès à Internet, etc) ; le manque d’équipements pédagogiques pour l’enseignement, la recherche, et la tenue des conférences (projecteur LCD et d’autres équipements multimédias ainsi que le paiement d’allocation aux personnels, entre autres) ; le « retard inacceptable » dans les exercices de promotion (depuis 2009), le paiement d’heures supplémentaires ; le retard dans la résolution de problèmes administratifs (suspension d’un membre du syndicat, par exemple), les problèmes de ressources humaines et la mauvaise administration.
Le Mauricien a vainement essayé d’avoir la version du management de l’UTM.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -