Share like friends

Ne trouvez-vous pas la tendance selfie un tantinet égocentrique ? Est-ce dire aux autres : t’as vu comme je m’éclate et comment je suis sapée ? J’en connais qui se tirent le portrait en souriant ou en boudant au miroir chaque matin (histoire de montrer leurs fringues ou juste se montrer). N’est-ce pas aussi un chouïa narcissique de publier son humeur du jour ? Qu’est-ce que le monde a à foutre que je me gèle les miches, que mon jean n’a pas bien séché sur la corde à linges ou que j’ai mal pioncé.
C’est peut-être légitime de susciter l’attention (appréciation ou compassion)… tant que ça ne tourne pas à l’obsession. Genre se mettre à compter les likes récoltés. À recenser combien de friends ont bavé sur la pizza qu’on leur donne à dévorer des yeux. Ou à faire jalouser les copines aux bras d’un bellâtre costumé ou d’une vedette du dimanche. Se la jouer star au bord de la piscine dans laquelle on a pataugé… j’en passe et des meilleurs moments. C’est valorisant de share ces petits bonheurs. Mais que cache cet exhibitionnisme ?
Je soupçonne un besoin d’être rassuré. Un moyen de se sentir apprécié des autres. Ou se satisfaire l’ego. J’en sais fichtrement rien ! Je pose juste des questions. Faudrait interroger un psy pour esquisser un dessin du phénomène. Je me demande à quoi bon indiquer son humeur sur Facebook. Une émoticône pour signaler que l’on se sent “super bien”, “heureux”, “triste”… Bref. Je voudrais comprendre ce qui mène nos friends à exposer leurs états d’âme. Damned !
Wikipedia m’apprend qu’un psychologue des nouvelles technologies a mis en évidence la possibilité d’une corrélation entre l’utilisation de Facebook et des tendances narcissiques, entre autres troubles… J’ai une copine qui change de photo de profil comme elle change de sous-vêtements (LOL). Elle aime se sentir like et ressentir les émotions d’autrui à distance… aussi virtuelles et fugaces soient-elles dans ce monde connecté à haut débit. Facebook est un formidable outil de communication, mais méfions-nous des “amitiés” superficielles. Combien parmi nos nombreux friends sont en réalité nos amis ?
Je n’apprends rien à nos amis les jeunes en écrivant que la drogue de synthèse est disponible en milieu estudiantin. Le bas prix de cette merde est accessible aux zanfan lekol. Avec pour effet une inflation du gandia (Rs 250 le pouliah d’une cigarette et demie). La sensibilisation de masse est aujourd’hui primordiale. Autant que la décrimininalisation dudit chanvre indien. Faudrait que ces messieurs-là bossent là-dessus… À bon entendeur, Jah bless !

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