SICOM—RECONNAISSANCE SYNDICALE: La SICOM se défend d’être contre le syndicat

La direction du Groupe SICOM se défend d’être contre la création d’un syndicat, en l’occurrence la SICOM Employees Union (SICOMEU) au sein de ses compagnies. Dans un nouveau communiqué de presse, la compagnie d’assurances d’État se dit toujours disposée à reconnaître ce syndicat dans le cadre des discussions, sous la seule condition que ce celui-ci bénéficie de la représentativité de 30 % comme préconisée par la loi.
Par le truchement d’un communiqué de presse, la direction de la SICOM a tenu à donner sa version des faits dans la tentative de réfuter ce qu’elle qualifie d’« allégations » quant au fait qu’elle utiliserait des tactiques dilatoires afin de retarder ou de refuser la reconnaissance syndicale à la SICOMEU. Ce syndicat, soulignons-le, a obtenu son enregistrement du Registrar of Association le 5 avril 2013 et adressé une requête auprès de la direction de la SICOM le 9 avril de la même année. Une demande sur laquelle la direction ne s’est jusqu’ici pas prononcée, avec l’argument que le syndicat ne bénéficie pas de l’adhésion de 30 % des employés.
La direction de la SICOM, dans ce communiqué, soutient que ses différentes tentatives de dialogue avec le syndicat auraient échoué et que ce dernier aurait refusé d’établir qu’il avait la représentativité requise et de ce fait, elle a conseillé au syndicat de s’adresser à l’Employment Relations Tribunal (ERT) qui sera chargé de statuer sur la question de reconnaissance syndicale.
Le communiqué de presse de la SICOM fait mention de l’audience du 5 mai dernier devant l’ERT où selon elle, le Tribunal a statué, cela après le déroulement d’un scrutin, que le syndicat n’avait pas la représentativité de 30 % requise par la loi. S’appuyant sur ces « conclusions », la SICOM avance que celles-ci sont en contradiction avec le rapport de la Commission de conciliation et médiation (CCM) — qui avait été rédigé à la demande du ministre du Travail Shakeel Mohamed sur l’état des relations industrielles au sein de la compagnie et la représentativité syndicale — qui avait établi une adhésion de plus de 30 % du personnel concerné. « Cette contradiction de taille conforte la SICOM sur la ligne qu’elle a adoptée depuis le début. La SICOM maintient que le Rapport de la CCM est non représentatif de l’ensemble des opinions du personnel du Groupe et contient de nombreuses inexactitudes notamment sur l’état des relations industrielles dans l’entreprise ». Le Groupe a dans ce sens logé une demande de Judicial review en Cour suprême.
Au sujet du récent exercice de révision salariale, la direction maintient avoir invité tous les employés du groupe à faire leurs suggestions au consultant chargé du dossier. Cette invitation, toujours selon les dires de la direction, aurait été acceptée par « un grand nombre » d’employés. De l’avis de la direction, les recommandations contenues dans le rapport sur la révision salariale ont été « très bien accueillies » par l’ensemble du personnel et à ce jour plus de 95 % des salariés ont opté pour les nouvelles conditions d’emploi. Rappelons que le Senior Puisne Judge (SPJ) Eddy Balancy a accordé à la SICOMEU un ordre d’injonction intérimaire gelant les nouvelles conditions de travail jusqu’au 22 mai, date à laquelle une nouvelle audience a été fixée (voir Le Mauricien du 9 mai 2014).

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