SORT DES 34 ÉTUDIANTS NÉPALAIS : Un dénouement positif en vue

Le contentieux opposant les 35 étudiants népalais et l’institution du Dimensional International Education Group (DIEG) reste, à ce jour, un noeud gordien. Vendredi, la direction du collège, par la voix de leur homme de loi, a laissé entendre que toute possibilité de remboursement est définitivement avortée. Raison: nul ne s’est présenté pour récupérer la somme proposée. À son 10e jour de grève de la faim, le bon samaritain, guruji Mukesh Jhummun, loin de se laisser abattre, s’attend à un dénouement positif.
C’est un fait: le remboursement des frais de cours réclamé par les étudiants népalais est demeuré au centre du bras de fer. La réunion convoquée, mercredi, au siège du DIEG à Pamplemousses en vue de discuter des modalités du remboursement, a été annulée car les étudiants népalais et leur conseil légal, Me Ravi Rutnah, ne s’y étaient pas rendus. Les échanges devaient se faire en présence des représentants de la Mauritius Qualifications Authority (MQA). Raison évoquée : les porte-parole des étudiants soutiennent que les documents envoyés par fax les invitant à prendre connaissance du montant remboursé sur un “pro-rata basis” ont été envoyés trop tard et ne leur laissait aucune chance d’arriver à temps. Or, la direction du collège affirme, par le truchement de leur homme de loi, Me Sanjeev Teeluckdharry, que le tort revient aux étudiants et à leurs porte-parole qui devaient leur faire faux bond. D’où la décision d’annuler toute possibilité de remboursement.
Sur une liste de 35 étudiants népalais qui ont effectué des paiements de Rs 114,000, six devraient recevoir des remboursements de moins de Rs 10,000 chacun, somme largement insuffisante pour le paiement du billet retour qui tourne aux alentours de Rs 30,000 pour le Népal.
Onze autres étudiants sont dans une situation analogue, leurs remboursements tournant autour de Rs 20,000, chacun. Les plus importants remboursements sont de l’ordre de Rs 50,000. La condition imposée par le DIEG étant que “the students will be refunded by the stated amount if ever they are in possession of their return ticket or else we will deduct Rs 30,000, the cost of the air ticket.” Les étudiants maintiennent que le remboursement de ce qui leur est dû varie entre Rs 75,000 et Rs 114,000.
“DIEG n’a aucune obligation légale de rembourser ces étudiants. De plus, ils ont cessé d’aller aux cours. Il y a eu rupture de contrat mais, tout de même, sur une base humanitaire et pour ne pas entacher l’image de notre pays, les directeurs et les officiers de la MQA ont attendu les étudiants et leur homme de loi jusqu’à 15h30 mais ils ne sont pas venus. Les 34 Népalais ne sont, donc, pas considérés comme des étudiants du DIEG”, fait ressortir Me Teeluckdharry. De ce fait, Me Teeluckdharry demande que les autorités prennent leurs responsabilités envers les Népalais.
Rappelons que, jeudi, la situation s’est envenimée avec une déposition de Manish Kumar Kantilall Brahambhatt, directeur de cet institut situé à Pamplemousses, au sujet d’une lettre de menaces et d’attentat à la bombe suspectée d’émaner des étudiants. Déposition fut faite à la Police dès qu’un employé de l’institution a pris connaissance de cette lettre de menace qui se lit comme suit: “We Nepalese students, we want to inform DIEG group that we want full refund of our money. If our demand is not taken into consideration, we shall be going for strike. We are foreigners and we are familiar with bomb making and will explode the school to kill directors and staff of d.i.e.g. We are giving an ultimate hour.”
Or les étudiants népalais, qui accompagnent de jour comme de nuit Mukesh Jhummun, le guruji, dans une grève de la faim au jardin de la Compagnie, nient toute connaissance de ces menaces. “We only learned about that question of threats against the DIEG. We know nothing about. It’s only this morning (ndlr jeudi) that we learnt about that letter addressed to the school. We have nothing to do with these threats”, soutiennent-t-il.
Mukesh Jhummun, de son côté, poursuit sa grève de la faim tant qu’un minimum viable n’est remboursé pas  aux étudiants et qu’une solution à la satisfaction de ces derniers n’ est pas trouvée. Face à ce noeud gordien, le guruji confie qu’il s’attend quand même à un dénouement positif. Des informations lui seraient parvenues à l’effet qu’il y aurait, bientôt, une rencontre avec les différentes parties en présence de la MQA.

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