SYMPOSIUM INTERRELIGIEUX:Appel au dialogue, au respect, à la tolérance et à l’échange

Les chefs et représentants religieux de même que des membres des conseils interreligieux des îles de l’océan Indien — Madagascar, Maurice, La Réunion et Les Seychelles — lancent un appel « au dialogue, à la tolérance, au respect et à l’échange entre les religions et les cultures de nos peuples ». Réunis du 10 au 13 novembre à Victoria, à Mahé aux Seychelles, à l’occasion du deuxième symposium interreligieux, ils ont aussi pris l’engagement de soutenir le mouvement international « Religions pour la Paix » dans ses orientations.
Après la tenue du premier symposium à Maurice en 2009, les membres des conseils et des chefs religieux se sont rencontrés une nouvelle fois au début du mois en vue de poursuivre le travail entamé et de préparer la Pre-world Assembly of Religions for Peace International prévue pour juin 2013. Les religions représentées étaient : hindoue, catholique, islam, adventiste, bahà’i, orthodoxe, anglican, protestant et pentecôtiste. Le Conseil des religions de Maurice était représenté par le Rev Eddy Cheong See et Laval Zephir.
À la fin de cette rencontre de trois jours, les participants ont, dans la « Déclaration de Victoria », pris l’engagement de travailler en faveur de la paix et ont lancé un appel au dialogue, au respect et à l’échange entre les différentes religions et cultures présentes dans ces îles. Ils affirment avoir une « conviction spirituelle commune » c’est-à-dire que tous les êtres sont habités par la même lumière divine et ont la même dignité.
Tous les participants ont partagé la même inquiétude de leur société respective face à ce qu’ils considèrent comme « les bouleversements sociaux et moraux actuels ». Dans leur déclaration, ils affirment être conscients des « immenses défis à relever pour assurer un meilleur avenir aux générations futures ».
Ils s’engagent ainsi à soutenir les trois orientations du mouvement international « Religions pour la Paix » (Religions for Peace) : 1) construire la paix par la prévention et la transformation des conflits ; 2) construire la paix grâce à une citoyenneté responsable pour l’édification d’une société juste et harmonieuse ; 3) construire la paix à travers le développement humain.
Soutenant que les religions ont un rôle majeur à jouer dans les îles de l’océan Indien, ils affirment : « Nous exhortons ainsi les hommes et les femmes de bonne volonté à réhabiliter l’être humain par l’accueil de l’autre, à travers des actions concertées et unifiées en faveur de la dignité humaine, de la citoyenneté responsable et du bien-être partagé dans une volonté de mieux vivre ensemble. »
Les participants étaient accueillis par le diocèse catholique de Victoria et les sessions de travail ont eu lieu au siège de l’association CARE, spécialisée dans la lutte contre les drogues. Des représentants de chaque pays ont parlé des actions entreprises chez eux en faveur de la paix. Maurice a présenté le projet concrétisé par le Conseil des religions en collaboration avec l’Université de Maurice (UoM) et la formation interreligieuse et la médiation dans la résolution de conflit.
Les séances de travail ont aussi été marquées par le renforcement de l’adhésion des groupes au mouvement international « Religions pour la Paix » qui était représenté par le Dr Mustafa Ali, fait ressortir le Rev Eddy Cheong See au Mauricien.
M. Ali a parlé pour sa part de la préparation de la 9e assemblée mondiale des religions prévue pour juin 2013 et qui sera axée sur l’accueil de l’autre et les actions pour la dignité de l’Homme et du Citoyen, poursuit notre interlocuteur. Il indique que des personnalités seychelloises — l’évêque catholique Mgr Wiehe, les évêques anglicans Mgr Chang Him et Mgr Wong, le ministre du Développement et des Affaires sociales M. Mériton, le 1er président de la République sir James Mancham — ont aussi participé à ces rencontres.
Outre les sessions de discussions et de réflexions, des visites de lieux de culte — mosquée et cathédrale — étaient prévues. Les participants ont également été conviés à une fête au centre bahà’i, à un dîner à l’évêché de Victoria et à un repas à l’occasion de Divali.

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