SYNDICAT DES PÊCHEURS: « Que l’accord de pêche avec l’UE soit rendu public »

La signature d’un nouvel accord de pêche avec l’Union européenne provoque le mécontentement du Syndicat des pêcheurs. Soutenu par la General Workers Federation, le Federation of Progressive Union et le Professional Seafarers Union, le syndicat réclame que les termes de cet accord soient rendus publics avant la signature.
Le conseil des ministres réuni vendredi a pris note d’un nouveau Fisheries Partnership Agreement avec l’Union européenne (EU). Le dernier accord en date a expiré le 2 décembre 2007. Pour Ashok Subron, porte-parole du Syndicat des pêcheurs, il n’est pas question que Maurice s’engage dans un nouvel accord sans que la population ne soit au courant de son contenu.
Ashok Subron soutient que le dernier accord allant du 3 décembre 2003 au 2 décembre 2007 n’était pas favorable à Maurice. Selon les termes, l’Union européenne ne devait verser qu’une compensation annuelle de Rs 19 millions par an à Maurice pour une flotte de 400 bateaux de pêche exploitant notre zone maritime. De plus, seuls 10 Mauriciens pouvaient trouver du travail sur ces 400 bateaux. L’UE n’avait par ailleurs aucune obligation d’apporter sa cargaison au Seafood Hub.
Pour le porte-parole du Syndicat des pêcheurs, le nouvel accord doit prendre toutes ces choses en considération, sans oublier l’emploi des pêcheurs mauriciens qui passent par une période difficile. Il souligne aussi l’importance de s’assurer que la population mauricienne bénéficie des poissons pêchés dans notre zone maritime.
Le mouvement de solidarité envers les pêcheurs réitère sa demande envers le gouvernement pour un National Maritime Audit afin de garantir que l’exploitation de notre mer se fait en conformité avec l’équilibre écologique. Une manifestation pacifique est prévue bientôt devant les locaux de l’Union européenne.
Ashok Subron a aussi regretté « la tournure décevante » que prend le comité tripartite institué par le ministre du Travail Shakeel Mohamed. Alors que la première réunion a été positive, « l’attitude » des propriétaires de bateaux à la deuxième rencontre est déplorée. 

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