SYNDICAT DES PÊCHEURS : 33 revendications au nouveau ministre

Lors d’une rencontre avec le ministre Prem Koonjoo la semaine dernière, le Syndicat des pêcheurs a soumis une série de revendications/propositions pour l’amélioration du secteur. On y relève, entre autres, de meilleures conditions pour les pêcheurs, dont ceux ayant atteint l’âge de 60 ans, une commission d’enquête sur le Fishermen Investment Trust ainsi que l’arrêt de l’aquaculture dans le lagon. Une copie des revendications a aussi été soumise aux parlementaires.
Le Syndicat des pêcheurs est d’avis qu’il faut mettre de l’ordre dans le secteur, en précisant sur les cartes si le pêcheur pratique ses activités dans le lagon ou hors lagon. Il suggère également que les procédures pour obtenir un permis de « banian » soient assouplies pour les pêcheurs qui n’ont pu se faire enregistrer. Proposition est aussi faite pour que le gouvernement vienne en aide aux pêcheurs ayant atteint l’âge de 60 ans et qui ne sont plus aptes à pratiquer ce métier. Il suggère qu’une somme de Rs 10 000 par an leur soit accordée, sous forme d’un ajustement sur leurs pensions de vieillesse.
Le syndicat suggère également que les barachois appartenant à l’État et qui ont été abandonnés soient mis à la disposition des pêcheurs de ces localités afin qu’ils puissent les exploiter. Il est aussi souhaité que le Fishermen Welfare Fund fasse de la place pour les enfants de pêcheurs ayant complété leurs études. Concernant le Fishermen Investment Trust, le syndicat estime qu’il faudrait mettre sur pied une commission d’enquête pour faire la lumière sur son fonctionnement et l’utilisation des fonds.
Sur le dossier de l’aquaculture, le Syndicat des pêcheurs demande tout simplement l’arrêt de cette pratique dans le lagon car elle nuit à leurs activités. De même, il invite le gouvernement à faire bannir le bar, poisson jugé « néfaste » pour l’environnement marin par les pêcheurs, dans certains élevages.
Le syndicat s’intéresse également aux permis accordés aux bateaux étrangers pour pêcher dans notre Zone économique exclusive (ZEE). Il propose de réduire le nombre de permis et de cesser la pratique qui permet à certains bateaux pêchant sur nos bancs de porter pavillon étranger. Il est proposé que Maurice investisse dans sa propre flotte de bateaux semi-industriels pour exploiter notre ZEE. À ce même sujet, la révision des conditions d’emploi des pêcheurs de bancs est réclamée.
Au sujet du Fish Auction Market, devenu un éléphant blanc, le syndicat des pêcheurs réclame une commission d’enquête pour connaître la somme exacte dépensée pour sa construction. Sa mise en opération est aussi réclamée, afin que les pêcheurs aient les facilités nécessaires pour vendre leurs prises.

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