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TAMARIN : 400 personnes formées d’ici Pâques

D’ici le 27 mars, soit le jour de Pâques, 400 habitants de Tamarin auront appris à mieux se défendre dans l’eau et à aider leurs proches en difficulté, grâce au Waterwise Project 400, une initiative de la Surf Lifesaving Association of Mauritius et du Centre de Jeunesse de Tamarin. Le projet a été lancé samedi dernier au Centre de Jeunesse par Peter Becon, gouverneur du National Sea Rescue Institute d’Afrique du Sud.
« Aller à la mer ou à la rivière et jouer dans l’eau, c’est “fun”. Malheureusement, depuis le début de l’année, nous avons déploré une dizaine de noyades à Maurice. Des moments de joie et de bonheur tournent alors en cauchemar pour de nombreuses familles. Nous devons faire cesser ces tragédies. C’est pourquoi nous avons décidé, avec la collaboration du Centre de Jeunesse de Tamarin, de Peter Becon, le gouverneur du National Sea Rescue Institute (NSRI) de l’Afrique du Sud, et de notre association, Surf Lifesaving Association of Mauritius (SLAM), de lancer le Waterwise Project 400, un programme d’éducation aquatique calqué sur celui du NSRI », a expliqué Viraj Ramharai, International Lifesaving Trainer et responsable de la SLAM, samedi dernier au Centre de Jeunesse de Tamarin lors d’une petite cérémonie marquant le lancement de ce programme.
Outre Peter Becon, le gouverneur du NSRI, Viraj Ramharai était également entouré d’Ouma Sreekeessoon, Principal Youth Officer pour la région de Rivière-Noire, Deepa Boodhoo, responsable du Centre de Jeunesse de Tamarin, de deux volontaires, Domique Balmano, Stand-Up Paddle Instructor, et Bart Labonne, ainsi que d’une bonne vingtaine de jeunes habitants de Tamarin venus participer au programme. Selon Viraj Ramharai, durant les 10 prochaines semaines, les participants du Waterwise Project 400 seront initiés aux principes de l’éducation aquatique, au sauvetage et à la natation. « Cette formation comprendra des cours théoriques ici, dans le confort et la sécurité du Centre de Jeunesse, et des cours pratiques seront dispensés par des instructeurs qualifiés sur la plage de Tamarin », a-t-il indiqué.
Ouma Sreekeessoon a, elle, félicité l’association du ministère de la Jeunesse et des Sports, à travers le Centre de Jeunesse de Tamarin, avec ce projet calqué sur celui du NSRI d’Afrique du Sud. « Si vous arrivez à apprendre comment sauver ne serait-ce qu’une vie dans l’eau, c’est déjà une famille à laquelle vous aurez pu éviter une tragédie », a-t-elle expliqué. Elle a promis tout le soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports à un tel projet et a exprimé le voeu de voir un tel programme lancé dans d’autres régions du pays.
Peter Becon a pour sa part élaboré sur le Waterwise Project 400. « Ce projet permettra d’apprendre à tous ceux qui le suivront, jeunes, enfants et adultes, la manière d’éviter le danger dans ou près de l’eau, mais aussi quoi faire en cas d’urgence, comment appeler de l’aide, comment coordonner un sauvetage ou pratiquer une respiration artificielle en cas de besoin », a-t-il expliqué. Puisant de son expérience de plus de 40 ans à Maurice (ayant travaillé dans l’hôtellerie des années durant), Peter Becon a raconté son désarroi pour avoir vécu la détresse d’une famille dont le jeune fils venait de se noyer non loin de l’hôtel où il travaillait. « J’ai pris ce jeune corps dans mes bras. Une scène que je n’oublierai jamais. Et je me suis juré de tout faire pour que votre si beau pays ne soit plus jamais endeuillé par de telles tragédies, que l’on peut éviter avec une éducation appropriée », a-t-il lancé.
Peter Becon a rappelé à l’assistance de ne pas oublier que le plus grand danger au bord de la mer survient lorsque quelqu’un est pris dans un flot de retour, un fort courant de retour (“rip current”), qui entraîne en direction du large les eaux apportées par les grosses vagues qui se brisent sur les plages. « L’éducation aquatique vous apprend par exemple comment sortir d’un “rip current” ou comment aider quelqu’un à survivre à ce courant, qui cause la noyade (voir encadré) de tant de nageurs à travers le monde, y compris à Maurice. Plus de 80% des sauvetages le long des plages sont effectués à la suite de baigneurs pris dans ce phénomène », a-t-il indiqué.
 

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