A TAMARIN JEUDI : Deal Illovo,Navin Ramgoolam, « Aster là nou trouve ki finn kouyonn so kamrad »

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a rebondi sur la polémique qui a émergé cette semaine autour du deal Illovo portant sur le transfert des intérêts sucriers et fonciers de la compagnie sucrière sud-africaine à un consortium local pour affirmer que la vérité commence enfin à transparaître sur les conditions dans lesquelles cet accord a été approuvé par le gouvernement d’alors. « Nou ti pense ki Bérenger pe kouyonn li. Au fait aster nou kone ki finn kouyonn so kamarad manier nou pe trouve. Li bon laverite pe sorti », a-t-il lancé hier lors d’une des rares déclarations faites à la presse ces derniers temps.
Invité à commenter la polémique autour du deal Illovo, Navin Ramgoolam a raconté que dans le sillage de cette affaire Rama Sithanen était venu le voir pour lui dire que « peut-être que les dirigeants du gouvernement d’alors ne savent pas ce qu’ils font parce que ce qui se passe est un scandale ». « Nous étions dans l’Opposition et il m’a demandé de prendre un rendez-vous avec le Premier ministre pour lui expliquer ce qui se passait car peut-être qu’il ne comprend rien. Ce qui se produit souvent. J’ai téléphoné, le policier de service m’a dit qu’il était sorti. J’ai appelé une deuxième fois, il m’a dit cette fois qu’il déjeune. J’ai appelé une troisième fois et cette fois il m’a dit qu’il fait sa sieste. J’ai appelé une quatrième fois et il m’a répondu qu’il est sorti. J’ai dit à l’officier de police de ne pas oublier qu’il s’adresse à un ancien Premier ministre, que je sais que tout cela doit faire l’objet d’une entrée et que je dirai tout cela lors d’une conférence de presse bientôt. C’est alors qu’il m’a dit qu’il entendait la voiture entrer. C’est alors qu’il a passé l’appel au Premier ministre », a expliqué Navin Ramgoolam. « J’ai alors dit au Premier ministre que je souhaitais le rencontrer pour parler d’Illovo qui est un grand scandale. Il m’a répondu “Non pa pou zwenn twa”. Mo dire li, li inportan pou le pei. Li dir non pa pou zwenn. Mo al pose question. Nou ti pense ki Bérenger pe kouyonn li. Aster nou kone ki finn kouyonn so kamarad manier nou pe trouvé. Li bon la vérité pe sorti », a lancé Navin Ramgoolam.
Par ailleurs, après la bataille perdue par Londres face à Maurice devant le Tribunal arbitral international institué sous la Convention du Droit de la Mer des Nations unies (UNCLOS) dans l’affaire de la Marine Protected Area (MPA) décrétée unilatéralement par les Britanniques autour des Chagos, le PM s’est également exprimé. Rappelons que le site web de la Cour Permanente d’Arbitrage indique que le panel de juges des Nations unies, présidé par l’Australien Ivan Shearer, Emeritus Professor de Droit à l’Université de Sydney, a rejeté une objection formulée par le gouvernement britannique à l’effet que cette instance d’arbitrage des Nations unies ne peut avoir pour mandat de se prononcer sur la question de souveraineté (Jurisdiction) de Maurice sur l’archipel des Chagos, excisé de manière illégale et unilatérale du territoire mauricien par les anciens colons britanniques.
« Je suis déçu. Personne n’a eu le courage de poursuivre le gouvernement anglais », a déclaré le Premier ministre. « Tout le monde a dit que le Tribunal ne prendra pas en compte la démarche de Maurice. D’ailleurs, l’argument des Anglais est que Maurice est venue déposer sur la Marine Protected Area mais en fait elle est en train d’introduire la question de souveraineté et ils ont demandé au tribunal de ne pas prendre la demande mauricienne en compte parce qu’il n’est pas habilité pour traiter les questions de souveraineté. Ils étaient certains de remporter l’affaire. Cela n’a pas été le cas. C’est déjà une victoire. Si je m’appelais Paul Bérenger on aurait vu une belle victoire de Paul Bérenger du MMM. Sir Anerood Jugnauth ne dira rien parce qu’il ne comprend rien ».
Le PM poursuit : « Notre ami Olivier Bancoult a fait une erreur tactique. Les Anglais ont dominé le monde et ont eu un empire. Il faut avoir une stratégie et non pas dire tout ce qu’on pense et s’arrêter là. Les Anglais ont répondu sur cette question. Ils ont menti. Il nous faut répondre. Nous travaillons avec plusieurs avocats sous la direction de Philps Sands. Nous irons avec toute l’équipe, le Sollicitor General et secrétaire du cabinet pour travailler sur cette réponse ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -