TAXIS D’HÔTEL : Opération escargot dans les rues de la capitale

La Federation of Hotel Taxi Association et la Fédération des Travailleurs Unis (FTU) brandissent la menace d’organiser prochainement une opération escargot dans les rues de la capitale. Cette action, consistant à provoquer un ralentissement de la circulation, vise à faire entendre leurs revendications et à « faire bouger les choses » du côté du comité  interministériel chargé de faire des recommandations sur les doléances des chauffeurs de taxi d’hôtel. L’annonce a été faite par les dirigeants syndicaux lors d’une manifestation dans les rues de Port-Louis.
Les manifestants ont fait savoir qu’ils comptaient initier des actions musclées si leurs doléances n’étaient pas prises en considération par le comité interministériel présidé par le Deputy Prime Minister et ministre du Tourisme Xavier-Luc Duval. C’est vers 12 h 30 que la marche a débuté devant le Champ de Mars en passant devant le Prime Minister’s Office jusqu’au Jardin de la Compagnie. Durant leur marche, les manifestants, la plupart des chauffeurs de taxi des hôtels du littoral, ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis du comité  interministériel. Les chauffeurs de taxi estiment en effet que, de par leur permis d’opération délivré par la National Transport Authority (NTA), ils ont le droit d’emmener les touristes en excursion et faire office de guide durant ces sorties alors que des directives auraient été données par les hôteliers de ne diriger les clients uniquement que vers les tour-opérateurs.
Outre le comité interministériel, les chauffeurs de taxi ont ciblé la NTA, notamment concernant la décision de privatiser les centres de fitness ou encore la privation de la Central Water Authority (CWA). Au Jardin de la Compagnie, cinq orateurs ont pris la parole, dont Yashmal Murrakhun, chauffeur de taxi opération dans l’est de l’île, qui a dénoncé le problème des tour-opérateurs illégaux dans les hôtels. Selon lui, des tour-opérateurs accrédités délégueraient les excursions des résidents des hôtels à des opérateurs illégaux, et ce au détriment des chauffeurs de taxi. L’orateur a évoqué le « manque de contrôle » au niveau des accès aux transports illégaux. « Les autorités devraient être en mesure de prendre des sanctions contre ce système qui marche dans les hôtels », estime l’intervenant. Yashmal Murrakhun a également évoqué les « promesses » faites par le ministre du Transport, « promesses » qu’il dit attendre de se voir concrétiser, comme l’aménagement d’un Taxi Information Desk et des sanctions contre les hôteliers qui autoriseraient l’accès dans les hôtels aux opérateurs illégaux. Demande a aussi été faite pour un retour à l’ancien système au niveau des plaques d’immatriculation, soit une plaque blanche, à l’arrière comme à l’avant, et ce afin de permettre de différencier les taxis d’hôtels des “contract cars”, entre autres véhicules.
Après la marche pacifique d’hier, les dirigeants des deux fédérations souhaitent désormais créer une plateforme élargie concernant la décision annoncée des autorités de privatiser les centres de fitness de la NTA. « La population ne peut rester tranquille face à une telle décision. NTA pou roule kouma ene bizness », craint Atma Shanto, porte-parole de la FTU.

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