TECHNOLOGIES: T.P. Chedumbrum se dit « contrarié » par la gestion de Mauritius Telecom

Tassarajen Pillay Chedumbrum se dit « contrarié » par la manière dont Mauritius Telecom est géré. « Je n’ai rien contre Sarat Lallah. Je n’ai rien de personnel contre lui. » C’est ce qu’affirme le ministre des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) Tassarajen Pillay Chedumbrum lorsqu’il est interrogé sur ses sorties dans la presse à l’encontre de la direction de Mauritius Telecom (MT).
Sollicité quant au fait qu’il existerait un bras de fer entre lui et le CEO de MT, lui-même ancien ministre des TIC, Tassarajen Pillay Chedumbrum rétorque : « Sarat Lallah est un ami de longue date. Je n’ai aucun problème avec lui. Chaque personne a sa manière d’opérer. Il a la sienne et j’ai la mienne. Et nous n’avons aucun problème personnel l’un envers l’autre. D’ailleurs, lorsque nous nous rencontrons, nous échangeons quelques paroles. »
Si l’on s’en tient aux propos de Tassarajen Pillay Chedumbrum, c’est donc la « manière » dont est gérée la compagnie qui pose problème. Les critiques du ministre vont à l’encontre de l’actionnaire minoritaire, France Telecom, accusé de certains « excès », voire de « pressions ». Il dit souhaiter une « meilleure gestion de la compagnie », et ce dans un souci de sauvegarder l’intérêt des employés. Dans une précédente déclaration, Tassarajen Pillay Chedumbrum a expliqué vouloir éviter que France Télécom « impose son modèle » à Maurice, insistant sur le bien-être des employés de MT et craignant des cas de suicides à Maurice.
Les premières sorties du ministre contre l’opérateur historique a été la position de ce dernier concernant le cas de 17 technical assistants de MT ayant sollicité son soutien en tant que ministre de tutelle. Ces techniciens dénonçaient le fait d’être employés comme contractuel depuis 2006. Cette affaire devrait par ailleurs être entendue par la Conciliation & Mediation Commission (CCM) le 8 novembre.
Mais l’agacement du ministre dépasse le cas de ces technical assistants ; et de faire comprendre entre les lignes qu’il tient à ce que rien n’entrave le développement du secteur des télécommunications. « Il faut penser à l’avenir. J’ai une mission à mener et je compte assumer pleinement mes responsabilités. J’ai un mandat bien défini et des fonctions à assumer. Je ne cherche pas à pointer du doigt qui que ce soit, mais ma préoccupation demeure l’institution. Ce qui est important pour moi, c’est que le travail soit fait afin d’être capable de répondre aux exigences de la population », affirme le ministre. Et de poursuivre : « Il ne doit pas y avoir de concession (…) Narien pou pa gayn coume ca. Devenir le principal pilier de l’économie ne se fait pas comme ça et je veillerais à ce que rien ne m’empêche de faire mon travail correctement. »
Jeudi, lors d’un dîner sponsorisé par Orange / Mauritius Telecom pour marquer la fin de l’ICT / BPO Conference et Networking Forum à l’hôtel Le Méridien, le ministre a fait part à une radio privée de son agacement quant à l’absence du CEO Sarat Lallah à l’événement. Celui-ci était absent du pays depuis lundi dernier et n’a pu assister à l’ouverture et à la clôture de la conférence, qui a débuté mercredi pour s’achever le lendemain.
Nous avons sollicité la réaction du CEO de MT sur cette affaire. Mais celui-ci, nous a-t-on fait comprendre, est absent du pays depuis lundi dernier.

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