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TERTIAIRE — DROIT À LA COMMUNICATION: Statu quo à l’UoM

La décision du Council de l’Université de Maurice d’interdire à ses membres de partager ses délibérations continue à faire des vagues. Les correspondances qu’il a adressées à la direction afin de lui demander de revoir cette décision étant restées sans réponse, le personnel académique envisage des actions syndicales.
La dernière correspondance date de 29 août et la direction n’a toujours pas tranché. Cette décision du Council perçue comme une « obstination » de vouloir garder tout ce qui se passe à l’Université de Maurice strictement confidentiel est une situation que ne peut plus supporter le personnel académique et non-académique du campus. Ils sont catégoriques : « Nous avons le droit de savoir ce qui se passe. Une université ne peut pas opérer dans l’opacité et nous ne pourrons plus travailler dans de telles conditions. » De plus, ces jours-ci, la direction de l’UoM fait face à plusieurs problèmes internes, entre autres la probable fermeture de l’UOM Trust.
Depuis l’arrivée du nouveau vice-chancelier à l’UoM, il a été décidé que tout ce qui concerne l’institution devra être traité dans la stricte confidentialité afin de préserver l’image de l’UoM, ou du moins de ne laisser circuler aucune information qui pourrait porter atteinte à sa réputation. Le Conseil de l’UoM a en effet décidé que toutes ses réunions, décisions et délibérations devront être tenues secrètes. Cette décision a été communiquée à ses membres dans une lettre officielle le 17 août dernier. Le Conseil leur a aussi fait comprendre que « all leakages and articles in the press will be referred to the Criminal Investigation Division by the registrar ».
Toutefois, cette décision est jugée inacceptable par le personnel de l’université et les syndicats qui estiment que la direction ne peut les priver de leurs droits à la communication. « Si les représentants sur le Council, que ce soit pour les étudiants, le personnel académique et non académique ne peuvent plus communiquer avec les membres, comment pourrait-il alors y avoir des discussions et des débats sur ce qui s’y passe ? Sommes-nous arrivés à une situation où la direction s’attend à ce qu’il n’y ait plus de débats d’idées à l’Université et que nous devons accepter les choses telles qu’elles sont ? » Cependant, personne ne veut revoir cette décision à l’UoM. Depuis des semaines, au niveau de l’administration et la direction chacun se renvoie la balle en ce qui concerne cette décision. Pourtant, elle a été prise au niveau du Council. Entretemps, le personnel académique est toujours dans l’attente de savoir comment évolueront les choses désormais à l’UoM. À noter que le Conseil s’est réuni hier.
Face à cette situation, le syndicat affirme qu’il ne baissera pas les bras si rien n’est fait au niveau de la direction pour revoir cette décision. L’UMASU envisage de porter le litige à la connaissance des organisations locales et internationales, notamment à l’Association of Commonwealth Universities. Des actions syndicales sont aussi prévues si la direction ne revoit pas sur sa position.

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