TIRS CROISES : VACCIN ANTI-COVID-19 — Une troisième dose pour qui ?

La troisième dose a d’abord été ouverte à ceux ayant reçu les deux doses de Sinopharm depuis quatre mois. Cette semaine, elle est étendue à ceux s’étant fait administrer les deux doses d’AstraZeneca et de Covaxin. D’où la question : quelle est la pertinence de cette dose de rappel et à quelle tranche de la population s’adresse-t-elle ? Le Dr Vasant Bunwaree, cardiologue, qui suit de près l’évolution de la pandémie à Maurice comme dans le monde, penche en faveur d’une troisième dose, étant donné d’une part qu’on « ne sait quand la protection des vaccins anti-Covid-19 disparaît pour de bon » et que, d’autre part, « c’est un virus tueur et qui peut créer des maladies graves ». Toutefois, au vu du nombre limité de vaccins, il faudra, dit-il, faire un tri, en privilégiant les plus de 65 ans et ceux présentant des facteurs de comorbidité. S’il préfère a priori le même vaccin pour la troisième dose, il ajoute que « le mix vaccinal est très acceptable ».

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Narendranath Gopee, président du FCSOU, qui compte parmi ses membres des syndicats d’enseignants, juge, lui, « totalement aberrant de venir dire que la troisième dose n’est pas obligatoire pour les enseignants alors qu’on y attache autant de conditions ». Au regard des tests PCR, il se demande pourquoi il faut payer ces tests « alors qu’on a un système de santé gratuite et qu’on donne déjà Rs 2 sur l’essence pour l’achat des vaccins ». Pour lui, « la démocratie est morte ». Il dit en outre ne pas comprendre pourquoi « si je n’ai aucune confiance dans le vaccin, car ne sachant ce qu’on injecte dans le corps, vous me l’imposez ». Il ajoute qu’il y a « beaucoup d’appréhension et une grande démotivation chez les enseignants ».

Consultant en endocrinologie et en diabétologie, le Dr Iswaraj Ramracheya montre pour sa part que d’après les études, il existe un sous-ensemble de vaccinés chez qui les deux doses n’offrent pas une protection adéquate. « Ils sont par conséquent plus à risque d’être infectés ou de développer une maladie grave. Ces groupes vulnérables devraient certainement recevoir une troisième dose de rappel. » Il se dit cependant en faveur d’une troisième dose pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Quant à la population générale, « nous devons attendre d’autres preuves provenant d’études en cours pour décider des avantages potentiels d’une troisième dose de rappel ».

DR VASANT BUNWAREE :

« Une troisième dose car on ne sait pas quand disparaît la protection »

Depuis le 23 septembre, la troisième dose est ouverte à ceux ayant reçu la deuxième dose de Sinopharm depuis quatre mois. Et cette semaine, la troisième dose est proposée à ceux ayant eu les deux doses de l’AstraZeneca et du Covaxin. Êtes-vous pour une troisième dose ? Et si oui, pour qui ?

Il faut d’abord expliquer que c’est un virus vraiment coriace qui continue à nous donner du fil à retordre. Dans le meilleur des cas, c’est une infection asymptomatique et, dans le pire, c’est le décès de l’individu. Étant donné que les comorbidités sont énormes à Maurice et dans le monde, il y a bien plus de risques de tomber dans la gravité de l’infection, allant jusqu’à la mort. C’est donc pour empêcher cela qu’on fait des vaccins. Heureusement qu’il y a les vaccins ! Que se passe-t-il dans le corps de cette personne ? Ces vaccins sont de deux types : ARN messager (Pfizer et Moderna) et un autre type avec des morceaux du virus. Quel que soit le vaccin, il y aura une réaction dans le corps, qui variera en termes de durée ou d’intensité. Réagir pour faire quoi ? Pour fabriquer des anticorps. Ce n’est pas tout de suite après l’injection que sont produits les anticorps. Même quand la personne atteint l’immunité parfaite, le virus peut venir. C’est le cas des personnes vaccinées qui attrapent le virus.

Après l’injection, la courbe d’anticorps augmente. Au bout de deux à trois semaines, elle atteint un pic et restera à ce niveau pendant quelque temps. D’après la moyenne générale, pour certains vaccins, ce pic durera trois semaines, et pour un autre quatre semaines. C’est variable. Après, cela prendra la courbe descendante. Et où se termine la courbe ? C’est ce qu’on ne peut dire à 100% pour le Covid-19 jusqu’à l’heure.

Ce qui explique l’importance de la troisième dose ?

Effectivement, car on ne sait quand la protection disparaît pour de bon. Tout comme pour les vaccins contre la grippe, il faut les renouveler chaque année. Quant aux vaccins anti-Covid, on ne sait quelle est la durée exacte de protection. Étant donné que c’est un virus tueur et qui peut créer des maladies graves, il faut être suffisamment avant-gardiste. D’après les recherches, les gens ne sont pas suffisamment protégés alors qu’ils ont été vaccinés. Pour l’AstraZeneca, la deuxième dose est injectée à partir du deuxième mois, car il y a suffisamment d’anticorps pendant un bon bout de temps après la première dose. Mais pour les autres vaccins, les anticorps diminuant plus prématurément, on fait la deuxième dose en l’espace d’un mois. Lorsqu’on fait la deuxième dose après un mois, dans le corps de la personne, il y a une courbe d’anticorps, mais on ne peut savoir exactement où se situe la courbe pour cette personne. Ce qu’on sait, c’est qu’en injectant la deuxième dose, la personne est sur une courbe descendante en termes d’anticorps. Après cette deuxième dose, la courbe remonte comme après la première. Sauf que ce sera cette fois un peu plus intense, car la personne a déjà des anticorps. En mélangeant ces deux courbes, il y aura un pic plus haut, avec un plateau juste après le pic qui durera cette fois un peu plus longtemps, soit entre six mois à un an. Mais rien n’est bien sûr.

Certains espèrent que la courbe se maintient éternellement. Il y a des vaccins qu’on injecte pour la vie. Mais ce n’est pas nécessairement que les anticorps soient toujours présents pour protéger l’individu. Il y a une mémoire qui se crée. C’est cette mémoire qui aidera l’individu à pouvoir se défendre à n’importe quel moment de sa vie à venir. Si par exemple, trois ans après, le virus arrive et qu’il n’y a presque plus d’anticorps, la mémoire peut surgir et déclencher la fabrication d’anticorps, et le virus est éliminé. Cela, c’est dans les meilleurs des cas, et c’est ce qu’on espère. Mais de la manière dont cela évolue, il apparaît que tel ne sera pas le cas. À l’autre extrême, c’est quand il n’y a pas de mémoire et qu’il n’y a plus d’anticorps. Il faut alors refaire le vaccin.

Que disent les recherches ?

Dans le monde, on fait des recherches et des suivis. On n’est pas dans la période d’un virus qui vient d’arriver, mais on a vécu avec pendant deux ans. On sait un peu comment il se comporte et comment l’individu réceptacle se comporte avec le virus à l’intérieur de lui. Il y a suffisamment de données. En tenant compte de tout cela, on pense que ce virus ne crée pas tellement de protection. Le virus aussi crée des anticorps. Les personnes asymptomatiques créent leurs propres anticorps vis-à-vis du virus, sauf dans des pays où il y a des comorbidités, comme à Maurice. Étant donné qu’on vit avec le virus depuis deux ans, la science préconise une troisième dose, car ce qu’on voulait avoir avec les deux premières doses n’est pas suffisant.

Une troisième dose donc pour les plus fragiles ou pour la population en général ?

Il faut avoir suffisamment de vaccins. Étant donné le nombre de vaccins disponibles, il faudra faire un tri. Peut-être d’abord les personnes au-delà de 65 ans et ceux présentant des comorbidités. Quant aux personnes qui ont mal réagi suite à leurs deux premières doses, il vaut mieux attendre. Personnellement, je pense que pour la troisième dose, il faut préférer le même vaccin que vous avez fait pour les deux premières. Mais il faut accepter qu’un autre vaccin puisse avoir un rôle plus ou moins identique. Le mix vaccinal est très acceptable. Il ne faut pas attendre trop longtemps. Six mois après environ, il faut faire la troisième dose.

En France, on parle d’un délai de six mois entre la deuxième dose et la troisième. À Maurice, ceux ayant fait le Sinopharm sont invités à faire la troisième dose quatre mois après.

Entre quatre et six mois, on peut le faire. Avant quatre mois, cela ne vaut pas la peine. Personnellement, je pense qu’au plus tard huit mois après la deuxième dose, il faut injecter la troisième. Ma famille et moi, nous ferons la troisième dose.

Comme ancien ministre de l’Éducation, que pensez-vous de la pertinence de l’obligation de la troisième dose pour les enseignants ?

Pour les enseignants, je dirais oui, car ils ne sont pas dans une seule classe et certains donnent des cours particuliers. Ils sont en contact avec leurs proches. Ils sont en contact avec des jeunes non vaccinés. Sauf si l’enseignant a des contre-indications à la vaccination, là, il faut respecter. Mais il faudra qu’il fasse le test PCR pour vérifier qu’il n’est pas positif.

NARENDRANATH GOPEE (FCSOU) :

« Grande démotivation pour les enseignants »

Dans une circulaire envoyée aux responsables des institutions scolaires, il est indiqué que la troisième dose n’est pas obligatoire. Sauf que les enseignants refusant de la faire devront refaire la première et la deuxième dose à l’expiration de la période de protection. Si là aussi, ils refusent, ils devront réaliser un test PCR hebdomadaire à leurs frais. Comment accueillez-vous cette décision ?

Le gouvernement a peut-être une notion différente de l’obligation. Quand on vient dire que ce n’est pas obligatoire, pour nous, cela l’est ! Quand on vient dire qu’il n’est pas obligatoire de faire la troisième dose mais que si vous ne le faites pas, vous devrez refaire la première et la deuxième doses ou faire des tests PCR, finalement, on ne donne pas le choix à ces personnes. Celles-ci ne peuvent dire « non, je ne veux pas le faire » ou « je le ferai plus tard ». C’est totalement aberrant de venir dire que ce n’est pas obligatoire alors qu’on y attache autant de conditions !

Le Consent Form n’est pas une fiche où vous donnez votre consentement pour faire le vaccin, mais pour protéger le fabricant. Ce sont des conditions imposées par le fabricant afin de dire qu’il se dédouane de toute responsabilité qu’il peut y avoir. Le fabricant met cette responsabilité sur le gouvernement et ce dernier la transfère sur la personne qui fera le vaccin.

Comment peut-on dire que ce n’est pas obligatoire ? J’aurais aimé que le gouvernement me donne une définition du mot “obligatoire”. C’est totalement faux de dire que ce n’est pas obligatoire. La vitesse avec laquelle on a produit les vaccins anti-Covid n’a pas permis aux chercheurs d’avoir le temps nécessaire pour faire assez de tests. On peut comprendre qu’avec les dégâts que faisait la pandémie, les chercheurs étaient pressés de mettre un frein à tout cela. Mais ce n’est pas une raison pour procéder de cette manière. On est en train d’acheter ces vaccins et on cède aux conditions des fabricants. Ce n’est pas conciliable.

Quand vous achetez quelque chose avec votre argent, le fabricant ou le commerçant doit prendre la responsabilité d’éventuels dommages. Ce n’est pas possible qu’on paye le fabricant et qu’il se dédouane face à d’éventuels dommages. Qu’on dise franchement que le vaccin est obligatoire pour les enseignants.

Quant au test PCR, alors qu’on a un système de santé gratuit, pourquoi doit-on payer ces tests ? On donne déjà Rs 2 sur l’essence pour l’achat des vaccins, ce qui revient à plusieurs millions de roupies par mois. Maintenant, on vient imposer un pass sanitaire pour avoir accès à plusieurs endroits publics. On dit que la démocratie est menacée. Moi, je dis que la démocratie est morte. La démocratie demande qu’il y ait la participation de la population dans les décisions que prend le pays. Or, il n’y a plus de démocratie. La population ne peut plus rien faire dans un pays où tout est géré par la loi. On est dans une autocratie. On ne peut plus dire “non” à tout ce que fait le gouvernement.

Comprenez-vous de l’autre côté que les autorités veulent assurer un maximum de protection dans les établissements scolaires à travers une telle décision ?

Mais comment expliquer que des personnes vaccinées ont eu le Covid-19 et en sont décédées ? Est-ce cela la protection ? Ces personnes vaccinées n’étaient pas censées mourir du Covid-19. Ne venez pas dire que parce que les États-Unis et l’Europe font ainsi, nous aussi devons faire pareil !

Cette mesure n’est-elle pas pertinente du fait que les enseignants sont en contact avec beaucoup d’élèves non vaccinés ?

Non, je ne suis pas d’accord. Ce ne sont pas seulement les enseignants qui sont exposés. Les frontières sont rouvertes maintenant. Tous ces marchands au marché, tous ces employés d’hôtels sont exposés… C’est toute la population qui est exposée. Si je n’ai aucune confiance dans le vaccin, car ne sachant ce qu’on injecte dans mon corps, vous ne pouvez me l’imposer. Mon corps m’appartient. On ne peut venir m’injecter un vaccin sans mon approbation.

Qu’appréhendez-vous pour les enseignants ?

On n’aurait pas dû les forcer à faire ce vaccin. S’ils ne le font pas, ils vont sur un Leave without Pay. C’est vraiment extrême. Cela a une portée familiale et sociale énormes. Une personne sans paie ne pourra vivre. Maintenant qu’on a imposé ces vaccinations pour les enseignants et qu’on vaccine les 15 ans et plus, j’espère qu’il n’y aura plus de Covid-19 dans les collèges !

Vous n’êtes pas contre la vaccination en elle-même, mais contre le fait de l’imposer ?

Exactement. Donnez-moi la garantie que les vaccins ne feront pas de contaminés ni de morts, et je demanderai à tous les enseignants de se faire vacciner. Donnez-moi la garantie que c’est “Safe” !

Pour vous, la troisième dose aurait dû être optionnelle ?

Totalement optionnelle. On a fait signer un Consent Form pour faire les deux premières doses. Maintenant, on fait signer un autre Consent Form pour une troisième. Ensuite, ce sera une quatrième… Jusqu’où cela ira-t-il ?

Comptez-vous entreprendre des actions ?

Dans un pays autocratique, on ne peut envisager d’action. On a mis une affaire en cour et la cour a dit que l’affaire est hypothétique et académique. Or, la cour en Grande-Bretagne le fait, surtout quand il y a un point légal en jeu.

Quel est l’état d’esprit des enseignants que vous côtoyez ?

Il y a beaucoup d’appréhension parmi les enseignants. Ils le font contre leur gré, et c’est une grande démotivation pour eux. Nous ne voyons pas d’issue.

En conclusion…

Je demanderai au gouvernement d’enlever le Consent Form et de rendre la vaccination optionnelle s’il a à cœur l’intérêt de la population.

DR ISWARAJ RAMRACHEYA :

« Une dose de rappel pour les plus vulnérables »

Êtes-vous pour une troisième dose ? Et si oui, pour qui ?

Après la vaccination, l’organisme produit des anticorps qui protègent la personne contre le Covid-19. Il a été démontré que deux doses offrent une protection adéquate. Le risque d’infection grave est très faible chez les personnes complètement vaccinées. Mais dans un sous-ensemble de personnes, on pense qu’après la vaccination, le corps ne déclenche pas une réponse protectrice importante. Avec les niveaux inférieurs d’anticorps générés, ils sont moins protégés et, par conséquent, sont plus à risque d’être infectés ou de développer une maladie grave.

Ces personnes ont généralement un système immunitaire affaibli. Ce sont des personnes qui ont eu ou qui suivent un traitement par chimiothérapie pour des cancers, une leucémie, qui ont récemment subi une transplantation d’organe, qui reçoivent des stéroïdes à forte dose, qui peuvent entraîner une grave suppression du système immunitaire, qui souffrent de maladies inflammatoires, telles que l’arthrite, de maladies rénales ou du foie, voire du VIH. Les données d’études cliniques ont montré que 40% des personnes de ce groupe ont présenté une faible réponse immunitaire sérologique après deux doses. Il a également été noté qu’environ 11% des patients immunodéprimés ne parviennent pas à générer des anticorps quatre semaines après deux vaccins.

Les personnes âgées et les personnes souffrant de plusieurs problèmes de santé sous-jacents – comme d’asthme, de maladie rénale chronique, de maladie cardiaque, de diabète, de maladies de la moelle osseuse et du sang, ou encore de démence – couraient un risque accru de développer une maladie du Covid-19 plus grave. Ces groupes vulnérables devraient certainement recevoir une troisième dose de rappel. Oui, je suis en faveur d’une troisième dose, mais dans un groupe de patients sélectionnés, soit des personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Et le reste de la population ayant reçu les deux doses ?

Les personnes de plus de 65 ans, celles souffrant de déficit immunitaire sévère ou de problèmes de santé sous-jacents sont plus susceptibles d’être gravement malades si elles attrapent le Covid-19 malgré leur vaccination. Ceux de 80 ans sont cinq fois plus à risque que les 18-64 ans. Ces personnes devraient certainement recevoir la troisième dose. Les personnes exerçant certaines professions, comme les professionnels de la santé, les enseignants, les employés de supermarché et les personnes vivant dans des maisons de soins ou des zones défavorisées sont plus vulnérables, même si elles sont vaccinées. On peut envisager de les inclure pour une dose de rappel.

En ce qui concerne la population générale, je suppose que nous devons attendre d’autres preuves provenant d’études en cours pour décider des avantages potentiels d’une troisième dose de rappel. Je crois fermement que le choix d’avoir un troisième vaccin doit être facultatif et non obligatoire. Cependant, priorité doit être accordée à ceux qui n’ont pas encore reçu leurs deux premières doses.

Beaucoup de Mauriciens ont des appréhensions à l’idée d’une troisième dose…

Je comprends certainement leur dilemme. La plupart n’ont que récemment terminé les deux doses du vaccin, tandis que certains envisagent encore de prendre leur première dose. Et maintenant, ils sont confrontés à une nouvelle situation : envisager une troisième dose. Les résultats préliminaires de la troisième dose sur une cohorte américaine de patients ont été rassurants. Cela devrait au moins apaiser certaines peurs et inquiétudes infondées. La plupart des effets secondaires étaient légers et il est intéressant de noter que les patients plus jeunes ont eu plus d’effets secondaires que les patients plus âgés. Au Royaume-Uni, les plus de 12 ans gravement immunodéprimés, ceux atteints de leucémie, de VIH avancé ou de transplantations d’organes récentes, reçoivent la troisième dose.

La plupart des pays qui ont mis en place une dose de rappel ciblent principalement la population la plus vulnérable. La France et l’Allemagne déploient des troisièmes doses de vaccin pour les patients âgés et à risque, y compris les personnes immunodéprimées et les résidents de maisons de soins. Ces personnes vulnérables sont plus à risque d’être gravement malades, surtout à l’approche de l’hiver, et cela a du sens. Je ne saurai dire s’il faut étendre la même chose à tous les individus en ce temps d’été.

Que disent les études sur la dose de rappel ?

L’étude sur l’efficacité d’une troisième dose sur les personnes immunodéprimées est toujours en cours, et les données préliminaires suggèrent qu’il est très peu probable qu’elle cause des dommages et puisse apporter des avantages supplémentaires. Par conséquent, dans l’ensemble, une troisième dose peut être offerte en toute sécurité, car elle peut augmenter la protection de ce groupe de patients vulnérables.

Pour l’ensemble de la population, le verdict concernant une troisième dose est toujours attendu, car des preuves supplémentaires provenant d’études cliniques sont attendues.

À quel point l’obligation de la troisième dose pour les enseignants est-elle pertinente ?

Dans la plupart des pays, les enseignants ne sont pas pris en compte pour la dose de rappel. Aux États-Unis, cependant, il a été convenu que les personnes travaillant dans certaines professions, où le risque d’exposition et de transmission est plus élevé, devraient se voir proposer une troisième dose. Cela inclut les travailleurs de la santé, le personnel de l’éducation, les travailleurs des transports publics, le personnel des supermarchés, etc. On pourrait argumenter que les enseignants, en fonction de leurs risques professionnels accrus, et en gardant à l’esprit le bien-être des jeunes, devraient recevoir la dose de rappel. Cette politique réduira potentiellement le taux de transmission dans les locaux de l’école, évitera d’annuler ou de retarder les sessions éducatives, et minimisera le taux d’absentéisme pour le personnel et les élèves de l’école.

Sur la base de ce critère, de nombreux autres employés devraient également recevoir la dose de rappel pour minimiser le risque de transmission. C’est une décision difficile, mais elle doit être prise en fonction des besoins, de la quantité de vaccins disponibles, de la prévalence actuelle de l’infection, des variantes prévalant dans le pays, etc.

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