Transition climatique : RT Knits en route vers la neutralité carbone !

– L’opérateur met en opération sa ferme solaire au coût de USD 800 000

- Publicité -

– Kendall Tang : « C’est la responsabilité de chaque entreprise de lutter contre le changement climatique »

– Le ministre Sunil Bholah salue le Hard Work  des opérateurs du secteur manufacturier

Évoluant parmi les leaders de la confection de textiles et de vêtements à Maurice depuis 1970, RT Knits ne cesse d’innover. Dans le cadre de sa stratégie visant à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2040, l’entreprise donne un coup d’accélérateur à sa vision de Sustainable Clothing en démarrant la première phase de sa ferme solaire photovoltaïque, un projet qui a nécessité un investissement de quelque USD 800 000.

Pour marquer l’événement, diverses personnalités des secteurs public et privé ont été conviées à une cérémonie, qui s’est déroulée en présence de Sunil Bholah, ministre du Développement industriel. En tant que pionnier dans la fabrication de textiles et de vêtements à Maurice, RT Knits s’est toujours pleinement engagée dans le développement industriel du pays tout au long de son expansion, depuis le début des années 70.

Dans le contexte actuel caractérisé par le changement climatique, l’entreprise a commencé à mettre en œuvre son plan de développement durable dès 2007, lors de la construction de sa nouvelle unité de confection à La Tour-Koenig. Depuis, elle a fait d’énormes progrès dans ses systèmes de production en vue d’assurer davantage la protection et la préservation de l’environnement.

 

Adidas, Lacoste, Puma… 

La compagnie est aujourd’hui verticalement intégrée, fabrique un million de pièces par mois et emploie 1 700 personnes. Le tricotage, la teinture et l’assemblage de vêtements sont tous réalisés en interne et de manière durable. Grâce à son expertise, RT Knits traite avec des clients renommés en Europe, aux États-Unis et en Afrique du Sud, et produit pour des marques comme Adidas, Lacoste, Puma et Asos, entre autres.

Récemment, RT Knits a arrêté un objectif ambitieux : devenir neutre en carbone d’ici à 2040. À ce titre, elle a investi massivement dans une ferme solaire photovoltaïque comprenant 1 860 panneaux, qui ont été installés sur le toit de son usine. Chacun des panneaux produit 540 W, ce qui permet d’atteindre une production totale d’énergie solaire de 1 MW, soit 15% de ses besoins en électricité. Son objectif est de générer 100% de l’énergie électrique dont elle a besoin d’ici 2030 grâce à l’expansion de son parc solaire photovoltaïque et un plan d’efficacité énergétique.

« Certes, cela ne représente qu’une goutte d’eau dans les émissions carbone à l’échelle mondiale, mais c’est la responsabilité de chaque entreprise de lutter contre le changement climatique », explique Kendall Tang, Chief Executive Officer de RT Knits. La première étape de son plan vise à réduire les émissions carbone par 70% d’ici 2030. « Nous allons produire 100% de nos besoins en électricité via des sources renouvelables et réduire de moitié notre utilisation de HFO (Heavy Fuel Oil), à travers l’utilisation de biomasses et de biofuel, que nous sommes actuellement en train d’expérimenter », fait-il comprendre.  

Productivité, automatisation, digitalisation…

Les panneaux photovoltaïques déjà installés permettent de subvenir à 15% des besoins de RT Knits, tout en réduisant de 8% ses émissions  et d’empreinte carbone. L’entreprise peut donc maîtriser sa facture énergétique, sachant que celle-ci peut grimper jusqu’à Rs 70 à Rs 80 millions chaque année pour un opérateur textile de cette taille. Outre les bienfaits à long terme sur la compagnie et sur l’environnement, les ambitions énergétiques de RT Knits rejoignent celles de ses clients internationaux. « Tous nos clients ont aussi leur propre plan de décarbonisation et des objectifs à atteindre, et donc ils comptent également sur nous pour réduire les émissions carbone », souligne Kendall Tang.

L’année dernière a été exceptionnelle pour RT Knits, poursuit-il, malgré la pandémie du  Covid-19. « Cette année, nous avons été un peu impactés par un début de récession, mais tout va bien et nous avons pu avoir de nouveaux clients », dit-il. Il explique que hormis la décarbonisation des opérations, les autres objectifs de l’entreprise sont la productivité, l’automatisation, la standardisation et la digitalisation. La compagnie vient d’ailleurs d’investir dans un réseau informatique « ultramoderne et avec beaucoup de redondance, parce que nos opérations sont de plus en plus dépendantes des systèmes informatiques ». 

 

« Full orders in hand »

Présent lors du lancement officiel de cette ferme solaire, Sunil Bholah, ministre du Développement industriel, a salué la détermination de Kendall Tang vers une production verte. Il a expliqué que, malgré des hauts et bas, Maurice continue d’avoir une excellente réputation sur le marché international comme fournisseur pour de grandes marques, et ce, grâce aux efforts continus et au Hard Work  des opérateurs locaux, « qui luttent pour maintenir la réputation de notre secteur manufacturier ». 

Sunil Bholah a également eu un mot pour ces mêmes opérateurs, qui sont venus de l’avant pendant la pandémie pour soutenir les Frontliners en produisant des masques, sanitizers, face shields, etc. « Nos chefs d’entreprises ont été proactifs and have battled against all odds », se felicite le ministre.  Depuis la pandémie, le secteur s’est redressé et a enregistré une croissance positive en 2021, et le ministre se réjouit que le  Feel Good Factor  soit de retour dans le secteur manufacturier, parlant de  Full Orders in Hand .

Sunil Bholah dit aussi que la notion Sustainable Manufacturing prend de l’ampleur, car les consommateurs sont à la recherche de produits plus verts et Climate Resilient. « Les entrepreneurs visionnaires ont déjà réinventé leurs business model en fonction de ces changements, et RT Knits est parmi ceux-là », déclare-t-il. Selon lui, ces investissements dans les panneaux solaires vont Sharpen its Competitive Edge  et permettre à l’entreprise de se démarquer comme un Sustainable Manufacturer. « J’espère que d’autres producteurs suivront cet exemple », conclut-il.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -