Transport des macaques : 2 expéditions pour les laboratoires américains les 4 et 5 août

Tandis que certaines compagnies aériennes ont renoncé au transport des primates destinés à devenir des cobayes pour l’industrie pharmaceutique, l’association internationale Action for Primates vient de recevoir l’information selon laquelle deux expéditions impliquant près d’un millier de macaques de Maurice vers les États-Unis ont été faites les 4 et 5 août. L’une par la compagnie aérienne Egyptair, qui avait pourtant annoncé avoir mis fin au transport des singes vers les laboratoires en juin 2022

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Selon Action for Primates, l’une de ces deux compagnies aériennes serait Egyptair et 402 macaques auraient été transportés de Maurice par elle vers l’aéroport John F. Kennedy (JFK) avec une escale d’environ 5 heures au Caire. L’association, dont leur informateur proviendrait de l’aéroport JFK, nous donne également des précisions sur ces sociétés exportatrices et importatrices, ainsi que le Airway bill number. Il s’agit de la compagnie Bioculture (exportatrice) et de Bioculture US (importatrice).

Par ailleurs, 456 autres macaques auraient été fournis par une autre grande société à Maurice, Noveprim, et acheminés par le transporteur de fret turc MNG Airlines pour la société Envigo. Le rôle de MNG Airlines en tant que transporteur de singes pour les laboratoires n’était pas connu auparavant. L’expédition consistait en 2 vols internationaux de plus de 20 heures dans les airs entre Maurice et JFK, avec 2 escales à Djibouti et Istanbul et plusieurs heures au sol.

Après avoir été informés de cette nouvelle, les groupes de protection des animaux européens et américains – Action for Primates (Royaume-Uni), One Voice (France), Abolición Vivisección (Espagne) en Europe et People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) aux États-Unis – en appellent à Egyptair et à MNG Airlines d’arrêter le transport des singes, tout en demandant à Maurice de mettre fin à l’exportation des macaques à des fins de recherche et de tests de toxicité dans les laboratoires.

« Action for Primates was shocked to discover that on 4th August, the Mauritius government allowed over 800 long-tailed macaques to be exported to the USA. These monkeys were transported as cargo, singly in small crates, and subjected to a traumatic ordeal enduring a journey of around 20 hours flying time, and several more hours on the ground during stop-overs. Les primates non humains partagent de nombreuses caractéristiques importantes que nous apprécions en nous-mêmes. Ce sont des animaux intelligents et hautement évolués avec des besoins comportementaux et sociaux complexes, et ce sont précisément ces similitudes qui rendent leur souffrance si injustifiable. Avec la prise de conscience croissante de l’impact des activités humaines sur la planète et ses habitants, il est plus important que jamais de réévaluer la façon dont nous traitons les primates non humains, nos plus proches parents dans le règne animal. Nous exhortons le peuple et les communautés de Maurice à dénoncer le commerce et le transport cruels et inhumains de singes de leur pays pour qu’ils souffrent et meurent aux mains de l’industrie mondiale de la recherche et des tests de toxicité », nous a déclaré Sarah Kite, co-fondatrice d’Action for Primates.

Quant à M. Nada Padayachy, manager à Bioculture, il nous a affirmé que « Les opérations de charter sont chose courante maintenant dans l’industrie. C’est quelque chose qui est maintenant la norme avec différents opérateurs, différents destinataires, différents expéditeurs, différentes dates et différents nombres d’animaux. Mais tout cela fait partie des informations commerciales et opérationnelles sensibles, donc confidentielles. Je ne peux vous en dire davantage ». S’agissant des cages de transport dont nous lui avons demandé de nous faire parvenir une photo, il a déclaré que « La dimension des cages de transport aérien doit impérativement être conforme aux normes de l’International Air Transport Association (IATA). Nous n’avons pas le droit de prendre des photos dans l’enceinte de la zone d’embarquement, ni chez nous dans la zone de quarantaine qui est sous la supervision des autorités vétérinaires ».

Nous avons également contacté Bruno Julienne, directeur à Noveprim, sans aucune réponse.

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