TRANSPORT PUBLIC : La UBIW compte mener une action légale contre RHT 

Les droits des travailleurs de Rose-Hill Transport ne sont pas respectés et que les chauffeurs employés pour une compagnie subsidiaire de RHT sont envoyés à travailler dans les autobus de la compagnie mère. La situation est qualifiée de “grave” par le négociateur de la Union of Bus Industries Workers (UBIW), Ashok Subron, qui animait une conférence de presse vendredi matin au centre Marie Reine de la paix à Port-Louis. Dans une correspondance adressée au ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, le syndicat sollicite une rencontre pour faire part des problèmes que rencontrent les travailleurs de la compagnie.
Selon Ashok Subron, le Public Transport Remuneration Order stipule qu’une entreprise possédant cinq autobus doit obligatoirement employer sept chauffeurs et le même nombre de receveurs. “RHT ne respecte pas les lois car des travailleurs qui ont été engagés à travailler dans la compagnie My Chaffeur sont appelés à travailler dans les autobus de la compagnie. C’est complètement dans l’illégalité”, soutient le négociateur en compagnie de quelques membres du syndicat.
Le porte-parole du syndicat ajoute qu’en faisant ainsi, Rose-Hill Transport contourne la section 17 du  Public Transport Remuneration Order. Il ajoute avoir pris connaissance que les conditions pour ceux qui travaillent dans la subsidiaire de RHT sont contraires à ce que préconisent les lois pour les employés du transport public. “Ils n’ont pas d’allocation de repas, de boni de présence ou de fin d’année. De plus, aucune contribution de RHT n’est faite au Fonds National de la Pension pour ces travailleurs”, dit-il.
Selon Ashok Subron, un litige entre la UBIW sous la section RHT et la Commission de Conciliation et de Médiation existait déjà et après six mois, aucune solution n’a été trouvée entre les deux parties. “Si on ne trouve pas une solution à ces problèmes, nous entamerons des actions selon les provisions de la loi.”
Une lettre a ainsi été envoyée à Nando Bodha pour une rencontre d’urgence. “S’il refuse de nous rencontrer, les employés tireront leur conclusion”, fait-il ressortir. Outre les problèmes des travailleurs de RHT, la lettre envoyée aborde aussi le Métro Express, qui “affectera négativement la sécurité d’emploi des travailleurs du transport.” Selon lui, il ne faut pas que le gouvernement augmente la dette de la population à travers ce projet. Ashok Subron avance qu’il est pour les autobus électriques qui peuvent rouler en s’alimentant à travers les énergies renouvelables.
Lors de cette conférence de presse, un employé de My Chauffeur, qui a parlé sous le couvert de l’anonymat, soutient qu’il ne lui a pas été offert un contrat de travail depuis maintenant un mois et demi. S’il avait postulé pour être chauffeur d’autobus de RHT, il dit avoir été transféré à la compagnie subsidiaire contre son gré et espère que des solutions seront trouvées pour les autres travailleurs se trouvant dans la même situation que lui.

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