TRANSPORT SCOLAIRE : Le GM fait machine arrière

La mise en pratique, depuis hier, des nouvelles mesures pour le transport scolaire (dedicated school bus) a été marquée par un vif mécontentement dans de nombreux collèges du fait du nombre insuffisant de bus. Le problème de places s’est fait sentir surtout pour le retour à la maison. Selon nos informations, à la suite de nombreuses plaintes reçues par rapport aux places, la National Transport Authority (NTA) a alors demandé aux « services providers » de revenir à l’ancienne formule, soit selon le règlement pour le “carry of students”. Toutefois, tous les passagers doivent obligatoirement être assis. « Nous suivons la situation de près. Nous viendrons bientôt avec de nouvelles mesures », nous a simplement répondu un responsable du ministère Transport au sujet du mécontentement d’hier dans des collèges concernant ce problème spécifique.
Dans l’ensemble, les recteurs des collèges d’État et ceux des établissements privés ont été coopératifs hier avec les autorités pour l’entrée en vigueur des nouvelles mesures visant la sécurité des élèves voyageant dans le transport scolaire. Mais la décision prise concernant le nombre de passagers autorisé (pas plus de 10 passagers additionnels dans n’importe quel type de bus) a eu pour conséquence un manque de places dans beaucoup de bus d’école. Ce qui fait qu’hier matin des élèves de plusieurs institutions qui ont pour l’habitude d’attendre leur bus d’école aux arrêts d’autobus n’ont pu y trouver place et ont dû prendre le bus normal. « Bis lekol pa finn arete. J’ai dû prendre le bus ordinaire et quand je suis descendu il y avait un long bout à marcher jusqu’à l’école », raconte un élève d’un collège de Quatre Bornes. Il semblerait que ce problème de manque de places s’est corsé dans l’après-midi dans beaucoup d’établissements car un plus grand nombre d’enfants prennent avantage du bus d’école l’après-midi. « Il n’y avait pas suffisamment de bus hier et cela a donné lieu un gros cafouillage et beaucoup de colère parmi les élèves », témoignent au Mauricien plusieurs recteurs. « J’ai veillé à ce que les élèves de la Form I montrent en premier dans les bus pour qu’ils n’aient pas à marcher jusqu’à l’arrêt d’autobus. Beaucoup d’élèves n’ont pu avoir de place et je l’ai fait savoir au ministère », dit un recteur d’un collège d’État des Plaines-Wilhems. Pour sa part, Jacques Malié, recteur du Collège St Esprit, a demandé aux élèves qui habitent dans les environs de St Jean et d’autres régions qui ne sont pas très éloignées de l’école de céder leur place dans le bus à leurs amis qui habitent beaucoup plus loin. « La mise en pratique de certaines mesures annoncées n’a pas été planifiée », déplore-t-il.
Au collège Royal de Port-Louis, au moins une centaine d’élèves n’ont pu monter à bord du bus hier après-midi et ont exprimé leur colère très bruyamment. « Le recteur a dû faire appel à la police pour les ramener à l’ordre », témoignent des enseignants.
Selon nos informations, dès hier après-midi des responsables de compagnies d’autobus ont informé la NTA de ce problème de manque de places pour certains établissements qui provoque beaucoup de colère. « La NTA nous a dit que nous pouvons aller selon le Certificate of Fitness concernant the carry of students. Mais on a dit de faire en sorte que tous les passagers soient assis ».
Des recteurs affirment que dans leur rapport qu’ils ont soumis au ministère de l’Éducation hier après-midi concernant la mise en pratique des nouvelles mesures, ils ont fait état du manque de bus et d’autres problèmes pratiques par rapport à la collecte de données le matin et l’après-midi pour chaque bus ayant conduit les enfants.

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