Tripartites : une compensation salariale de Rs 700 à Rs 1 000 réclamée

Une compensation salariale dans la fourchette de Rs 750 à Rs 1 000. C’est ce que réclament les syndicats en prélude à l’ouverture des négociations tripartites portant sur le paiement de la compensation salariale à partir du 1 er janvier prochain. Le premier round des négociations, présidé par le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, démarre ce jeudi, dès 10h30, à travers la plateforme Zoom.

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Les syndicats comptent insister sur la nécessité de ne pas priver les personnes âgées du paiement de la compensation salariale, comme tel avait été le cas cette année pour ceux et celles touchant la pension universelle. Leur demande est motivée par le fait que « ces personnes sont plus particulièrement vulnérables en raison de la hausse constante des prix des commodités et des médicaments ».

Du côté des employeurs, on affirme que la situation « n’est pas propice à accorder de compensation salariale, car le Covid-19 a fragilisé la situation financière de bon nombre d’entreprises ».

Le président du Mauritius Labour Congress (MLC), Haniff Peerun, ajoute : « il ne faut pas confondre révision des salaires et compensation salariale. Il s’agit là de compenser les travailleurs pour la perte du pouvoir d’achat. Si on se base sur le taux d’inflation à 3,5% en octobre dernier, la compensation salariale devrait se situer dans la fourchette de Rs 700 à Rs 1 000. »

Il poursuit : « Le gouvernement ne doit pas se laisser piéger par Business Mauritius avec la thèse de Capacity to Pay. De toute façon, le patronat entonne toujours la même chanson lorsqu’il s’agit d’améliorer le sort des travailleurs. »

Le président de la State and Employees and Other Unions, Radhakrishna Sadien, affirme qu’il serait inacceptable que le gouvernement n’accorde pas de compensation salariale à ceux touchant la pension universelle.

« La compensation salariale doit être payable à tous les travailleurs, car tout le monde a souffert de la hausse des prix des commodités courantes et des médicaments. Les employeurs doivent aussi jouer le jeu, car ils ont bénéficié de l’assistance financière du gouvernement en raison du Covid-19 », dit-il. Le syndicaliste souligne qu’il proposera un quantum de compensation salariale après avoir pris connaissance du taux d’inflation jeudi.
Le président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), Narendranath Gopee, abonde dans le même sens pour ce qui est du quantum. « Une chose est sûre : les travailleurs ont beaucoup souffert de la hausse des prix et le gouvernement doit compenser la perte du pouvoir d’achat », déclare-t-il.

Le président de la General Workers Federation (GWF), Clency Bibi, pense que le taux d’inflation devrait tourner autour de 5% actuellement. « D’après moi, il faudrait une compensation de Rs 1 000 pour compenser la perte du pouvoir d’achat des travailleurs », réclame-t-il.

Quant au président de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), Reaz Chuttoo, il affirme que si on se base sur le taux d’inflation de 3,5% à octobre dernier, « la compensation salariale devait tourner aux alentours de Rs 750, car le dernier Household Budget Survey établit les dépenses d’un père de famille aux alentours de Rs 21 000 mensuellement ».

Il a aussi dit souhaiter que le gouvernement augmente les subsides sur les denrées alimentaires, rehausse le plafond pour être qualifié à la Negative Income Tax et demande aux entreprises n’ayant pas souffert de la crise sanitaire d’entreprendre un effort spécial pour les travailleurs.

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