UE/Maurice : cadre défini pour identifier des actions en matière d’égalité des genres

Confirmer l’engagement de l’Union européenne (UE) et de Maurice à travailler ensemble pour l’égalité des genres sur la base d’un nouveau cadre de suivi conjoint et d’objectifs renouvelés pour la période 2021-2025. Tel a été l’enjeu d’un débat lors du quatrième dialogue politique UE-Maurice sur le genre.

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Ce quatrième dialogue politique de haut niveau Maurice-Union européenne sur le genre avait pour thème : “Ansam nou avanse pou fer egalite vine enn realite”. Ce rendez-vous annuel entre le gouvernement de Maurice et l’UE a été marqué par la présence de Vincent Degert, l’ambassadeur de l’UE et Kalpana Devi Koonjoo-Shah, ministre de l’Égalité des Genres et du Bien-Être de la Famille.

Lancé au mois de mai 2018, le dialogue politique sur le genre est devenu depuis un événement annuel incontournable entre le gouvernement de Maurice et l’UE. Le but recherché est de mettre en place un nouveau cadre de suivi conjoint qui servira de base au dialogue politique, et mettre en relief les actions mises en œuvre par l’UE et le gouvernement de Maurice pour promouvoir l’égalité des genres sur tous les plans. Et surtout, faire en sorte que l’égalité des genres devienne une réalité dans toutes les sphères de la vie – économique, sociale et politique. Suite au dernier dialogue politique, l’UE s’est engagée à assister le gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations de la stratégie sur l’élimination de la violence sur le genre.

Vincent Degert dira que ce dialogue politique dédié au genre est une plateforme essentielle qui a permis d’identifier les besoins spécifiques pour faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes et de mobiliser les moyens nécessaires pour y répondre. « Le nouveau cadre de suivi conjoint que nous avons adopté aujourd’hui est le signe que notre engagement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et de l’autonomisation des femmes et des filles n’est pas statique et qu’il s’adapte. Ce cadre sera un outil important pour l’identification de nos actions futures dans ce domaine », affirme-t-il.

Dans le même ordre d’idées, Kalpana Devi Koonjoo-Shah a évoqué l’importance de mettre en place un cadre de suivi conjoint. « Nous devons donc nous adapter à ces changements, en développant de nouvelles stratégies pour accélérer la réalisation de l’égalité des genres d’ici 2030. C’est une des raisons pour laquelle le gouvernement mauricien a approuvé une politique nationale sur le genre 2021-2030, que mon ministère a finalisé », ajoute-t-elle.
La ministre a aussi parlé de la pandémie de Covid-19 qui a suscité des incertitudes auprès des femmes entrepreneures et de la mise en place d’un comité de haut niveau présidé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour le combat contre l’éradication de la violence sexiste. « Un plan d’action stratégique national a été lancé et à ce jour sur 149 indicateurs, 69,8% sont en cours de réalisation et 28,9% ont été complétés. » Parmi les autres points soulevés, il y a aussi l’urgence concernant la protection des enfants. D’où trois nouvelles législations votées à l’Assemblée nationale en décembre 2020 mais attendant d’entrer en vigueur.

L’UE s’est donc engagée à plusieurs niveaux à Maurice pour promouvoir l’égalité des genres, notamment par rapport au financement d’une analyse sur les inégalités entre les hommes et les femmes (Gender Gap Analysis) pour la République de Maurice. Les autres axes portent sur l’appui au gouvernement pour la révision de la loi sur la violence domestique au titre de l’instrument TAIEX (2021), le financement du projet de la Commission nationale des droits de l’homme pour sensibiliser les différents groupes cibles à Maurice et à Rodrigues sur le respect des droits de l’homme.

À ce sujet, plus de 10 000 personnes comprenant les femmes et les jeunes ont été sensibilisées sur les droits humains et les voies de recours en cas de non-respect de ces droits. D’autres actions sont prévues dont un appui aux projets de la société civile pour l’autonomisation des femmes et l’éducation des filles.

Ainsi, vers la fin de l’année 2020, l’UE a signé des contrats de subvention avec le CEDEM (Centre d’éducation et de développement pour les enfants mauriciens), la Fondation Joseph Lagesse et Gender Links pour un montant total de plus de Rs 40 millions. Cette somme permettra de financer des actions concernant la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles, l’autonomisation des femmes et des filles à Maurice et à Rodrigues et de faire progresser l’Égalité des Genres.

Une autre action concerne la sensibilisation avec la campagne Rise and Shine. Cette campagne met en avant, pendant toute une année (en 2021), 11 ambassadeurs mauriciens de bonne volonté qui défendent les droits humains. La campagne 2021 s’inscrit ainsi dans la continuité de celle lancée en 2019.

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